Ce matin le ciel est tout bleu et c est heureux.
Nous avons eu trois jours de pluie. A la tombee de la nuit, samedi, un orage terrible, des eclairs de l orage se melent aux eclairs des fils electriques denudes. Comment est-ce possible, ces gerbes de feu descendant des poteaux...
La pluie fait encore plus remonte la salete et moi, en fauteuil, je circule entre les flaques d eau, mais vous pouvez imaginer l etat de mes roues, D ailleurs je suis assez de mauvaise humeur par ces temps-la. Ce n est pas le moment qu un clodo vienne me chauffer les oreilles. Ah, bien sur, j ai toujours mes chouchous, cette annee c est Sarko, je l appelle ainsi car il a une grosse montre, quand je le presente, je dis qu il a sur la peau la salete que l autre a a l interieur. Il y a toujours la petite matajie avec ses saris degueulasses et sa petite tete de cote. Quand je suis arrive a Delhi, je l ai surprise plusieurs fois en colere, son baton en l air, contre des enfants, des chiens et meme des touristes... Mais, mes vrais chouchous, sont mes freres handicapes. Ici, ils se trainent a meme le sol, a un il manque un pied, un autre est tout de travers, celui-la n a plus que des moignons a la place des mains et puis tous ceux accroches a leurs cannes comme a une rambarde. J entends toujours les memes discours de ceux qui ne donnent pas et qui disent que c est une mafia et qu untel ou un autre est plus riche que moi, patati et patata...
Je crois qu il faut agir selon son coeur et au feeling, on peut avoir ses propres reticences et avoir envie d aider certaines personnes. Ainsi, l autre jour, j ai revu une gamine qui tourne dans le coin depuis sa petite enfance. Elle etait propre et semblait en forme, souriante, elle m a demande de lui donner a manger. Quelques jours plus tard, j ai revu la meme affolee, plein de coups de rasoir sur ses bras et manifestement sous l emprise de la colle. C est la dificulte, comment aider sans participer a cette addiction. Pour les enfants, leur donner a manger et leur payer a boire et si possible aider les associations qui les aident a apprendre a lire et les tiens propres...
Maintenant, la chaleur va etre presente a Delhi, les etrangers se font de plus en plus rares, chacun veut profiter de la montagne et de sa fraicheur.
lundi 30 mars 2009
vendredi 27 mars 2009
Le soleil se cache
Aujourd hui c est un jour gris.
Nous avons mis 15 minutes pour aller de Paharganj a Nizamuddin ce matin a 9 h.
Pour une ville qui compte plus de 19 millions d habitants, c est etonnant. C est le debut d une fete qui dure neuf jours, Durga. Je n ai pas encore bien compris a quoi cela correspond, je sais seulement que pendant neuf jours, les indous ne mangent ni oignons ni gingembre. Bola, qui m a explique cela, m a aussi montre les plats en terre qui sont vendus pour preparer la Puja traditionnelle.
Cela fait un moment que je viens dans ce pays et j apprends a chaque fois quelque chose, ainsi je sais que la Shivaratrie celebre le mariage de Shiva et de Parvatie ( je ne suis pas sur de l ortographe).
On me dit que cette annee, les francais sont nombreux a venir en Inde. Mais les raisons de cet engouement ne sont pas connues, je vais faire mon enquete...
Nous cherchons toujours un professeur d anglais pour Bernard. Nous avons, pour ce faire, ete a l Alliance Francaise. J ai ete etonne de constater que tout etait inscrit en anglais, ni en indi ni en francais et que le personnel ne s exprime qu en anglais. Le batiment est neuf mais je trouve que le lieu est moins convivial que l ancien. Il faut avoir le nez dessus pour lire Alliance Francaise...
Je trouve regrettable que la France ne fasse aucun effort pour sa langue dans un pays de plus d un miliard d habitants...
Nous avons mis 15 minutes pour aller de Paharganj a Nizamuddin ce matin a 9 h.
Pour une ville qui compte plus de 19 millions d habitants, c est etonnant. C est le debut d une fete qui dure neuf jours, Durga. Je n ai pas encore bien compris a quoi cela correspond, je sais seulement que pendant neuf jours, les indous ne mangent ni oignons ni gingembre. Bola, qui m a explique cela, m a aussi montre les plats en terre qui sont vendus pour preparer la Puja traditionnelle.
Cela fait un moment que je viens dans ce pays et j apprends a chaque fois quelque chose, ainsi je sais que la Shivaratrie celebre le mariage de Shiva et de Parvatie ( je ne suis pas sur de l ortographe).
On me dit que cette annee, les francais sont nombreux a venir en Inde. Mais les raisons de cet engouement ne sont pas connues, je vais faire mon enquete...
Nous cherchons toujours un professeur d anglais pour Bernard. Nous avons, pour ce faire, ete a l Alliance Francaise. J ai ete etonne de constater que tout etait inscrit en anglais, ni en indi ni en francais et que le personnel ne s exprime qu en anglais. Le batiment est neuf mais je trouve que le lieu est moins convivial que l ancien. Il faut avoir le nez dessus pour lire Alliance Francaise...
Je trouve regrettable que la France ne fasse aucun effort pour sa langue dans un pays de plus d un miliard d habitants...
jeudi 26 mars 2009
Un arbre.
He he, pour l instant Shiv Raj a gagne, l arbre sacre ne sera pas coupe et il a recu un permis pour voyager ou il veut, partout en Inde, sans avoir de probleme avec la police...
Voila un arbre sauve a Delhi et nous, nous avons un arbre dans notre chambre. Bien sur ce n est pas un Banian, c est un tout petit arbre, on a decide, avec mon frere, de l arroser tous les quinzes jours avec un de a coudre.
Oui, vous avez compris, c est un banzai.
Un banzai, c est particulier, j ai l impression que c est un petit bout d arbre qui souffre pour ne pas grandir. Pourtant, il est vert, il a des feuilles. Il est pose sur une mousse et il parait fier. Il a raison, car ce n est pas rien de voir passer tous ces humains avec leurs odeurs, leurs humeurs. Dans une chambre d hotel, il est difficile de s attacher, c est un peu comme dans une Ile, chacun est de passage. Lui, il reste la, temoin des histoires d amour, de separation et peut-etre a t il eu peur un jour d etre pris en otage...
Comme nous allons rester un moment dans cette chambre, on va lui donner un nom, si vous avez des idees...
Voila un arbre sauve a Delhi et nous, nous avons un arbre dans notre chambre. Bien sur ce n est pas un Banian, c est un tout petit arbre, on a decide, avec mon frere, de l arroser tous les quinzes jours avec un de a coudre.
Oui, vous avez compris, c est un banzai.
Un banzai, c est particulier, j ai l impression que c est un petit bout d arbre qui souffre pour ne pas grandir. Pourtant, il est vert, il a des feuilles. Il est pose sur une mousse et il parait fier. Il a raison, car ce n est pas rien de voir passer tous ces humains avec leurs odeurs, leurs humeurs. Dans une chambre d hotel, il est difficile de s attacher, c est un peu comme dans une Ile, chacun est de passage. Lui, il reste la, temoin des histoires d amour, de separation et peut-etre a t il eu peur un jour d etre pris en otage...
Comme nous allons rester un moment dans cette chambre, on va lui donner un nom, si vous avez des idees...
mercredi 25 mars 2009
Un baba au tribunal
Shiv Raj Giri est de retour a Delhi. Aujourd hui il est convoque au Tribunal civil. Il est accuse par la police a entrave pour l execution d une decision de la mairie de Delhi.
Depuis des annees, Shiv Raj se bat pour proteger un arbre, un arbre sacre, un Banian, avec a son pied un mini Temple. Cet arbre se trouve au milieu de tours et d un hotel. C est cet hotel qui a porter plainte, encourage, a ses dires, par la police et la mairie.
L affaire court depuis plusieurs annees et ce jour doit etre le jugement. Pour cette occasion, le baba c est arme de son trident, c est un trident d operette, pas dangeureux mais impressionnant.
Hiers soir nous avons mange ensemble, il m a dit que j etais chanceux, que le Gange m avait beni ou que j etais beni par le Gange, je n ai pas bien compris en quoi j etais chanceux. Je me souviens, il y a quelques annees a Ambala, un type qui lisait les lignes de la main, m avait dit aussi que j avais de la chance alors qu il me voyait tous les jours galerer pour venir a internet.
Je ne comprends pas ce qu est la notion de chance dans ce pays.
Shiv Raj m a dit aussi que l Inde m aime et que je partage cet amour, la dessus, je suis d accord.
Ce n est pas le premier combat de Shiv Raj, lorsque Mac Donald s est installe a Delhi, il a ete en tete de la manifestation contre, a la tete de Nagas tres demonstratifs.
Sinon, le temps est lourd ces temps-ci et meme trois gouttes d eau sont tombees hier.
Depuis des annees, Shiv Raj se bat pour proteger un arbre, un arbre sacre, un Banian, avec a son pied un mini Temple. Cet arbre se trouve au milieu de tours et d un hotel. C est cet hotel qui a porter plainte, encourage, a ses dires, par la police et la mairie.
L affaire court depuis plusieurs annees et ce jour doit etre le jugement. Pour cette occasion, le baba c est arme de son trident, c est un trident d operette, pas dangeureux mais impressionnant.
Hiers soir nous avons mange ensemble, il m a dit que j etais chanceux, que le Gange m avait beni ou que j etais beni par le Gange, je n ai pas bien compris en quoi j etais chanceux. Je me souviens, il y a quelques annees a Ambala, un type qui lisait les lignes de la main, m avait dit aussi que j avais de la chance alors qu il me voyait tous les jours galerer pour venir a internet.
Je ne comprends pas ce qu est la notion de chance dans ce pays.
Shiv Raj m a dit aussi que l Inde m aime et que je partage cet amour, la dessus, je suis d accord.
Ce n est pas le premier combat de Shiv Raj, lorsque Mac Donald s est installe a Delhi, il a ete en tete de la manifestation contre, a la tete de Nagas tres demonstratifs.
Sinon, le temps est lourd ces temps-ci et meme trois gouttes d eau sont tombees hier.
mardi 24 mars 2009
Le delire de Delhi
Ah circuler dans les rues de Delhi en fauteuil, voila un beau challenge...
Le quartier ou nous vivons, Paharganj, est toujours encombre, la rue principale, Main Bazaar, est en partie defoncee. Cette annee c est la partie basse qui est en travaux. Je ne peux pas y circuler seul. Je me bat pour l autonomie des personnes a mobilite reduite et la, c est un vrai casse tete, pour ne pas dire plus. Ici, les trottoirs sont tres haut a cause de la mousson et des torrents d eau qui coulent en ete. Pour aller a Connault Place c est aussi un vrai cinema. Ils ont mis des piquets pour empecher les vehicules de passer, mais moi en fauteuil, je suis aussi un vehicule. Alors plusieurs fois, ils se sont mis a quatre pour me faire passer au dessus des barres. Les entrees des parcs sont aussi reduites, ce qui est un comble pour moi. La nuit, je ne conseille a personne de m accompagner. En effet, pour etre vu des vehicules, voitures et motos, je me met en plein milieu de la chaussee. Ce n est pas pour frimer, c est pour etre vu. Je dois etre maso, mais j aime sentir le souffle des motos, reekchows, me froler.
Cette annee je souffre plus que les autres annees de mon handicap, peut-etre moins bien prepare. Tous les matins je vais dans la clinique du Dr Khan pour ma seance d accupunture. C est Bola qui, fidele, me transporte. Depuis notre rencontre, il est passe de chauffeur de reekchow a chauffeur d une camionette. Le local du Docteur se trouve en sous-sol, pour moi c est une sorte de descente aux enfers, toujours a la limite de la degringolade. Mon frere, heureusement, est la pour m aider, j ai le sentiment, parfois de l avoir embarquer dans une drole de galere...
Le quartier ou nous vivons, Paharganj, est toujours encombre, la rue principale, Main Bazaar, est en partie defoncee. Cette annee c est la partie basse qui est en travaux. Je ne peux pas y circuler seul. Je me bat pour l autonomie des personnes a mobilite reduite et la, c est un vrai casse tete, pour ne pas dire plus. Ici, les trottoirs sont tres haut a cause de la mousson et des torrents d eau qui coulent en ete. Pour aller a Connault Place c est aussi un vrai cinema. Ils ont mis des piquets pour empecher les vehicules de passer, mais moi en fauteuil, je suis aussi un vehicule. Alors plusieurs fois, ils se sont mis a quatre pour me faire passer au dessus des barres. Les entrees des parcs sont aussi reduites, ce qui est un comble pour moi. La nuit, je ne conseille a personne de m accompagner. En effet, pour etre vu des vehicules, voitures et motos, je me met en plein milieu de la chaussee. Ce n est pas pour frimer, c est pour etre vu. Je dois etre maso, mais j aime sentir le souffle des motos, reekchows, me froler.
Cette annee je souffre plus que les autres annees de mon handicap, peut-etre moins bien prepare. Tous les matins je vais dans la clinique du Dr Khan pour ma seance d accupunture. C est Bola qui, fidele, me transporte. Depuis notre rencontre, il est passe de chauffeur de reekchow a chauffeur d une camionette. Le local du Docteur se trouve en sous-sol, pour moi c est une sorte de descente aux enfers, toujours a la limite de la degringolade. Mon frere, heureusement, est la pour m aider, j ai le sentiment, parfois de l avoir embarquer dans une drole de galere...
lundi 23 mars 2009
Petites histoires !
L Ajay est un endroit tranquille.
Situe dans une ruelle, en face de l Hare Rhama, cet espace fut longtemps baptise "Petit Tel Aviv".
En effet c est le rendez-vous de beaucoup de jeunes israeliens qui pour feter la fin de leurs periodes militaires, viennent faire la fete et passer plusieurs mois en Inde. Goa, Rishikesh, Darhamsala, Manali, sont les lieux les plus visites. A Puskar, dans le Rajasthan, les templiers ont voulu intedire les israeliens car beaucoup se mettent en strings sur les gaths. Ce sont les commercants qui s y sont opposes.
L Ajay vend des croissants et des gateaux de la Germain Bakerie. Ce lieu est ouvert 24/24 h, j y est rencontre tout ce que le genre humain compte dans les voyageurs. Ainsi, une nuit, il y a queques annees, j ai fait la connaissance d un garcon d une trentaine d annees qui sortait de huit annees de prison dans un pays frontalier de la France. Il a ete condamne a 15 ans de prison pour avoir assassine sa petite amie. Il m a dit etre innocent, m a raconte comment il s est trouve face a la mort, comment la machine judiciaire s est enclenchee, l entrainant dans ce cauchemard. Je l ai cru, pour la justice il faut prouver son innocence...
Deux tables plus loin, je vois un gars avachi, je l ai rencontre ce matin. La cinquantaine, en le voyant j aurais parie que ce gars arrivait d Australie, il a tout le look de Crocodile Dumdee, mais c est de lui-meme qu il se presenta comme un israelien.
- C est ma premiere visite en Inde et c est mon premier jour.
Oui, c est un endroit tranquille et calme, ce qui est rare a Delhi.
Situe dans une ruelle, en face de l Hare Rhama, cet espace fut longtemps baptise "Petit Tel Aviv".
En effet c est le rendez-vous de beaucoup de jeunes israeliens qui pour feter la fin de leurs periodes militaires, viennent faire la fete et passer plusieurs mois en Inde. Goa, Rishikesh, Darhamsala, Manali, sont les lieux les plus visites. A Puskar, dans le Rajasthan, les templiers ont voulu intedire les israeliens car beaucoup se mettent en strings sur les gaths. Ce sont les commercants qui s y sont opposes.
L Ajay vend des croissants et des gateaux de la Germain Bakerie. Ce lieu est ouvert 24/24 h, j y est rencontre tout ce que le genre humain compte dans les voyageurs. Ainsi, une nuit, il y a queques annees, j ai fait la connaissance d un garcon d une trentaine d annees qui sortait de huit annees de prison dans un pays frontalier de la France. Il a ete condamne a 15 ans de prison pour avoir assassine sa petite amie. Il m a dit etre innocent, m a raconte comment il s est trouve face a la mort, comment la machine judiciaire s est enclenchee, l entrainant dans ce cauchemard. Je l ai cru, pour la justice il faut prouver son innocence...
Deux tables plus loin, je vois un gars avachi, je l ai rencontre ce matin. La cinquantaine, en le voyant j aurais parie que ce gars arrivait d Australie, il a tout le look de Crocodile Dumdee, mais c est de lui-meme qu il se presenta comme un israelien.
- C est ma premiere visite en Inde et c est mon premier jour.
Oui, c est un endroit tranquille et calme, ce qui est rare a Delhi.
samedi 21 mars 2009
La decouverte d un monde !
Je n ai plus parle de mon frere depuis un certain temps. Bien entendu, il faut savoir s adapter aux situations.
Je vous ai deja dit que c est la premiere fois qu il vient en Inde, la premiere fois aussi, ou il doit parler dans une autre langue pour communiquer.
En Inde, il est assez facile de se comprendre. Je le laisse decouvrir lui-meme, les merveilles qui s offrent a ses yeux, a ses narines, a son palais.
Au campement, il s est lie d amitie avec un Naga qui le fournit en bidees, mon frere, tres poli lui reponds thank you a chaque fois, du coup il a chope le surnom de thank you...
Donc je ne le surveille pas en permanence, mais je le vois changer de couleur.
Il est devenu vert, la meme couleur que sa curta. Il se fend la pipe et meme son assise prend l air... et de toutes parts.
Notre petit photographe oublie l objectif et vit le present. Boum Shankar.
Le gange est d un vert leger, je vois mon frere epouser la couleur du fleuve comme je l ai entendu habitant Marseille, prendre l accent marseillais.
Il chante, maintenant en permanence, ce mantra : " Om ! Mana Shiva He, Om, mana Shiva He..."
Je ne sais pas si je dois m inquieter, il dit qu il veut etre la dans un an pour participer a la Cuimba Mela. Boum Shankar !
Nous allons faire un tour rapide a Rishikech, nous traversons une reserve pour les animaux sauvages.
Voila mon frere qui crie qu il vient de voir des elephants. Boum Shankar !
Heureusement nous echappons au tigre, les paons sont en nombre ainsi que les biches.
Au retour au campement je m ecroule de fatigue.
Je vous ai deja dit que c est la premiere fois qu il vient en Inde, la premiere fois aussi, ou il doit parler dans une autre langue pour communiquer.
En Inde, il est assez facile de se comprendre. Je le laisse decouvrir lui-meme, les merveilles qui s offrent a ses yeux, a ses narines, a son palais.
Au campement, il s est lie d amitie avec un Naga qui le fournit en bidees, mon frere, tres poli lui reponds thank you a chaque fois, du coup il a chope le surnom de thank you...
Donc je ne le surveille pas en permanence, mais je le vois changer de couleur.
Il est devenu vert, la meme couleur que sa curta. Il se fend la pipe et meme son assise prend l air... et de toutes parts.
Notre petit photographe oublie l objectif et vit le present. Boum Shankar.
Le gange est d un vert leger, je vois mon frere epouser la couleur du fleuve comme je l ai entendu habitant Marseille, prendre l accent marseillais.
Il chante, maintenant en permanence, ce mantra : " Om ! Mana Shiva He, Om, mana Shiva He..."
Je ne sais pas si je dois m inquieter, il dit qu il veut etre la dans un an pour participer a la Cuimba Mela. Boum Shankar !
Nous allons faire un tour rapide a Rishikech, nous traversons une reserve pour les animaux sauvages.
Voila mon frere qui crie qu il vient de voir des elephants. Boum Shankar !
Heureusement nous echappons au tigre, les paons sont en nombre ainsi que les biches.
Au retour au campement je m ecroule de fatigue.
vendredi 20 mars 2009
Repas de famille
Lorsque je dis que la Puja se termine par un feu, c est faux car en fait, elle se termine par un repas, la Bandara.
La veille, le Raj a prevenu toute sa galaxie de Haridwar qu il fallait venir honorer la memoire d un mort et de sa famille.
Ils arrivent, se precipitent pour toucher les pieds du Baba, se font des politesses mutuelles. Devant le campement, une table sans table, est dressee, a meme le sol. Des plats a tali en feuilles sont distribues a chacun.
Et la valse des plats, purris, vegetables, soupe, piments, salades, chapatis et meme un dessert rempissent les "assiettes". Boum Shankar.
Avant le debut du repas, j ai ete prevenu, en tant qu organisateur du repas, je serais le dernier a manger... ce qui restera.
Le Baba m a demande des rupees, il m a donne en echange des billets de 10, 20, 50 et cent rupees, la Dokshina.
Maintenant a chacun je dois donner de l argent. Je le savais au depart, c est ca la tradition, la Dokshina, pour aider nos morts a gravir les marches du Palais Celeste, nous, ses proches, devont offrir aux vivants la preuve de sa generosite...
Un coup de gong signifie la fin du repas, tous les Sadhous et personnes importantes se levent comme un seul homme.
Tres vite, une seconde tablee bien plus importante les remplace. La ce sont les pauvres des gaths qui viennent se restaurer.
J impose une petite vieille que l on veut exclure, les femmes n ont vraiment pas la vie facile ici.
Mais le meme repas sera distribue qu aux Sadhus. Boum Shankar.
On me dit que 200 personnes ont mange a leur faim ce jour.
La veille, le Raj a prevenu toute sa galaxie de Haridwar qu il fallait venir honorer la memoire d un mort et de sa famille.
Ils arrivent, se precipitent pour toucher les pieds du Baba, se font des politesses mutuelles. Devant le campement, une table sans table, est dressee, a meme le sol. Des plats a tali en feuilles sont distribues a chacun.
Et la valse des plats, purris, vegetables, soupe, piments, salades, chapatis et meme un dessert rempissent les "assiettes". Boum Shankar.
Avant le debut du repas, j ai ete prevenu, en tant qu organisateur du repas, je serais le dernier a manger... ce qui restera.
Le Baba m a demande des rupees, il m a donne en echange des billets de 10, 20, 50 et cent rupees, la Dokshina.
Maintenant a chacun je dois donner de l argent. Je le savais au depart, c est ca la tradition, la Dokshina, pour aider nos morts a gravir les marches du Palais Celeste, nous, ses proches, devont offrir aux vivants la preuve de sa generosite...
Un coup de gong signifie la fin du repas, tous les Sadhous et personnes importantes se levent comme un seul homme.
Tres vite, une seconde tablee bien plus importante les remplace. La ce sont les pauvres des gaths qui viennent se restaurer.
J impose une petite vieille que l on veut exclure, les femmes n ont vraiment pas la vie facile ici.
Mais le meme repas sera distribue qu aux Sadhus. Boum Shankar.
On me dit que 200 personnes ont mange a leur faim ce jour.
jeudi 19 mars 2009
La simplicite
A force de recevoir l eau du Gange sur la tete, je me decide a gouter cette eau divine.
Le campement de Rajh Gerri se trouve a cinquante metres du fleuve. Je pars a quatre pattes. Les nagas presents veulent me porter, je refuse. Le sol est une sorte de carrelage a petits carreaux rectangulaires. Je vais mettre bien 20 minutes pour faire cette distance ridicule. Le Baba me suit au pas, pret a me secourir si besoin est. Il me dit me comprendre quand je lui explique que personne ne bouge lorsque c est un indien qui a du mal a marche...
Je me couvre de l eau sainte pendant de longues minutes puis je bois de grandes rasades. Boum Shankar.
Je reviends de la meme facon au campement. Maintenant Le Maharahj fait la cuisine avec entrain et bonne humeur. Sur le feu de bois, il nous compose une symphonie de legumes et champignons, jouant avec les epices, avec les herbes, avec l eau du Gange... Et puis il confectionne des rotis, plus epais que les chapatis. Il faut le voir avec ses doigts rouler la patte pour en faire une galette toute plate. Il les demarre dans une poele, pour les finir de cuire, il les place sur des pierres chaudes, sur un coin du foyer. C est un repas delicieux. Boum Shankar !
Nous sommes les invites, nous allons dormir a la tete et aux pieds du Maitre.
Nous n avons rien prevu pour cette nuit, des Sadhus nous couvrent de couvertures.
Avec mon frere, nous ne dormirons pas cette nuit-la, trop froid.
Au petit jour, le camp s active. Apres une seance d etirements, de bruits en tous genres, Boum Sankar !
Le soleil se pointe sur les ghats d Haridwar, en face, on voit la foule des pelerins s approcher du fleuve. Mon vieil ami Alain part se plonger, je me deshabille et deux babas me portent jusqu aux marches. Je m accroche a la barre en fer, il y a un courant tres fort.
Rajh Gerri me plonge la tete trois fois dans la Mere de l Inde, Mami Ganga !!! Om Ganga !
Moi qui me crispe dans l eau un peu froide, je ne sens pas du tout la fraicheur au contraire, je me delecte et c est le Baba qui me conseille de sortir de l eau.
La Puja va commencer, le Pandit est arrive, c est un brahmane aveugle qui fait la ceremonie.
A nouveau, nous sommes au bord du fleuve pour mettre sur des feuilles les offrandes au fleuve.
Des fruits, des prieres, des gateaux, des prieres, des fruits, des prieres, des fleurs, des prieres.
Nous les touchons, je recite les noms de toute ma famille, de la famille de Jean Pierre, de tous les amis disparus...
La Puja dure deux heures de temps, elle se termine par un feu qui est alimente par des cereales, une vache va venir sanctifier la scene.
Pendant tout ce temps, un groupe de musiciens joue des ragas...
Le campement de Rajh Gerri se trouve a cinquante metres du fleuve. Je pars a quatre pattes. Les nagas presents veulent me porter, je refuse. Le sol est une sorte de carrelage a petits carreaux rectangulaires. Je vais mettre bien 20 minutes pour faire cette distance ridicule. Le Baba me suit au pas, pret a me secourir si besoin est. Il me dit me comprendre quand je lui explique que personne ne bouge lorsque c est un indien qui a du mal a marche...
Je me couvre de l eau sainte pendant de longues minutes puis je bois de grandes rasades. Boum Shankar.
Je reviends de la meme facon au campement. Maintenant Le Maharahj fait la cuisine avec entrain et bonne humeur. Sur le feu de bois, il nous compose une symphonie de legumes et champignons, jouant avec les epices, avec les herbes, avec l eau du Gange... Et puis il confectionne des rotis, plus epais que les chapatis. Il faut le voir avec ses doigts rouler la patte pour en faire une galette toute plate. Il les demarre dans une poele, pour les finir de cuire, il les place sur des pierres chaudes, sur un coin du foyer. C est un repas delicieux. Boum Shankar !
Nous sommes les invites, nous allons dormir a la tete et aux pieds du Maitre.
Nous n avons rien prevu pour cette nuit, des Sadhus nous couvrent de couvertures.
Avec mon frere, nous ne dormirons pas cette nuit-la, trop froid.
Au petit jour, le camp s active. Apres une seance d etirements, de bruits en tous genres, Boum Sankar !
Le soleil se pointe sur les ghats d Haridwar, en face, on voit la foule des pelerins s approcher du fleuve. Mon vieil ami Alain part se plonger, je me deshabille et deux babas me portent jusqu aux marches. Je m accroche a la barre en fer, il y a un courant tres fort.
Rajh Gerri me plonge la tete trois fois dans la Mere de l Inde, Mami Ganga !!! Om Ganga !
Moi qui me crispe dans l eau un peu froide, je ne sens pas du tout la fraicheur au contraire, je me delecte et c est le Baba qui me conseille de sortir de l eau.
La Puja va commencer, le Pandit est arrive, c est un brahmane aveugle qui fait la ceremonie.
A nouveau, nous sommes au bord du fleuve pour mettre sur des feuilles les offrandes au fleuve.
Des fruits, des prieres, des gateaux, des prieres, des fruits, des prieres, des fleurs, des prieres.
Nous les touchons, je recite les noms de toute ma famille, de la famille de Jean Pierre, de tous les amis disparus...
La Puja dure deux heures de temps, elle se termine par un feu qui est alimente par des cereales, une vache va venir sanctifier la scene.
Pendant tout ce temps, un groupe de musiciens joue des ragas...
mercredi 18 mars 2009
Haridwar !
Cela fait quelques jours que je n ai pas alimenter ce carnet de voyage...
Je suis toujours dans cet esprit de tristesse, lorsque je croise Shiv Raj Giri. C est un Sadhou tres theatral, tres expressif. Je lui parle de ma tristesse et de ce besoin d organiser une Puja en memoire de Jean-Pierre mais aussi de Jean-Francois, Jean-Sebastien, Patrick, Alain...
Tout de suite il me dit que cela se fera a Haridwar, ce serait mieux que j y sois, mais elle se fera.
Apres une echange de regards avec mon frere, je decide de partir deux jours a Haridwar.
La derniere fois que je suis monte, je m etais arrete a Cancal, au Samadi de Ma Amanda Moy...
La route n est pas tres longue, enfin en kilometres, car en realite cette une galere. Nous avons mis 7 heures pour faire 210 kilometres.
Nous sommes six avec le chauffeur, nous avons loue une chevrolet. Bonne, grosse voiture, mais le chauffeur n est pas tres a l aise.
Il fait nuit lorsque nous arrivons au campement.
Les nagas sont nombreux a se precipiter pour lui toucher les pieds.
C est le maitre en personne qui me met sur son dos. Il n est pas tres grand mais il possede une force assez rare.
Il me depose au pied d un arbre, sur un banc en ciment, entree d un refuge en toile.
Il disparait par moment et revient avec de l eau " Ganga, Ganga ! ", il est heureux, nous aussi...
Nous sommes asperges par l eau sacre...
Je suis toujours dans cet esprit de tristesse, lorsque je croise Shiv Raj Giri. C est un Sadhou tres theatral, tres expressif. Je lui parle de ma tristesse et de ce besoin d organiser une Puja en memoire de Jean-Pierre mais aussi de Jean-Francois, Jean-Sebastien, Patrick, Alain...
Tout de suite il me dit que cela se fera a Haridwar, ce serait mieux que j y sois, mais elle se fera.
Apres une echange de regards avec mon frere, je decide de partir deux jours a Haridwar.
La derniere fois que je suis monte, je m etais arrete a Cancal, au Samadi de Ma Amanda Moy...
La route n est pas tres longue, enfin en kilometres, car en realite cette une galere. Nous avons mis 7 heures pour faire 210 kilometres.
Nous sommes six avec le chauffeur, nous avons loue une chevrolet. Bonne, grosse voiture, mais le chauffeur n est pas tres a l aise.
Il fait nuit lorsque nous arrivons au campement.
Les nagas sont nombreux a se precipiter pour lui toucher les pieds.
C est le maitre en personne qui me met sur son dos. Il n est pas tres grand mais il possede une force assez rare.
Il me depose au pied d un arbre, sur un banc en ciment, entree d un refuge en toile.
Il disparait par moment et revient avec de l eau " Ganga, Ganga ! ", il est heureux, nous aussi...
Nous sommes asperges par l eau sacre...
dimanche 15 mars 2009
Hommage a Jean-Pierre Lentin.
Nous voila de retour a Delhi. Je regarde mes messages sur internet.
Je prends cette nouvelle en plein coeur.
Mon ami, mon frere Jean-Pierre Lentin est mort.
Mort, c est a dire que je ne partagerais plus avec lui, ni un morceau de pain, ni un verre de vin, ni une conversation, ni le silence. Enfin, si, le silence, c est le seul luxe qu il nous reste, le silence. Et repenser a ces echanges, revoir son sourire, reentendre sa voix d erudit.
A Radio Nova, combien de fois j ai du remonter un bobineau pour satisfaire son soucis de la precision et eviter le blabla. Je le vois encore tourner en rond, la main tripotant sa barbiche, l air severe, puis, voyant la lumiere du direct s allumer, devenir hilarant pour envoyer son rire dans les oreilles parisiennes.
Oui, c est une encyclopedie qui s est eteinte, la musique, l electromagnetisme, les ondes en tous genre etaient une partie de son domaine. Il m avait conseille d aller voir un de ses amis a Toulouse qui utilse une machine russe. Il m avait raconte comment la Russie s est investie dans la recherche bio-electrique.
Avant de partir de France nous nous sommes parles au telephone, il m a fait part de ses soucis, de ses espoirs.
Aujourd hui, je pleure un ami, aujourd hui je suis seul au monde, aujourd hui, je vais trouver un Temple pour faire la Puja a mon frere de coeur.
Ici, en Inde, la mort est presente, ce matin sur la route de Delhi, nous l avons croise.
La, c est l absence qu il nous faut assumer et puis pleurer nos absences, celles que nous ne nous pardonnerons jamais.
A l entree du Temple, face a Brahma, je sens mes larmes couler le long des joues. A Nerhu Park, l autre dimanche, j ai aussi pleure en ecoutant Ravi Shankar exprimer sa tristesse de devoir partir.
Toi, Jean-Pierre, tu aurais aime l entendre et tes lunettes se serait embuees.
Je parlais de l oiseau connaisseur du gai desespoir. Toi, tu as perdu l espoir sans rencontrer le desepoir. Serais-tu venu en Inde si je te l avais demande ?
Je t aurais emmene voir les Kawalis a Nizamudin qui chantent Dieu, tu aurais vu l aveugle qui, du matin au soir, du premier au dernier jour de la semaine, repete que Dieu est Grand.
Et demain, je commence une serie de seances d accupuncture chez le Dr Khan, la boucle est bouclee et toi Jean-Pierre, tu seras avec moi.
On me dit qu aujourd hui sur Radio Novas, les parisiens pourront entendre la voix de Jean-Pierre Lentin.
Je suis avec tous ses amis et sa famille dans le recueillement.
Je prends cette nouvelle en plein coeur.
Mon ami, mon frere Jean-Pierre Lentin est mort.
Mort, c est a dire que je ne partagerais plus avec lui, ni un morceau de pain, ni un verre de vin, ni une conversation, ni le silence. Enfin, si, le silence, c est le seul luxe qu il nous reste, le silence. Et repenser a ces echanges, revoir son sourire, reentendre sa voix d erudit.
A Radio Nova, combien de fois j ai du remonter un bobineau pour satisfaire son soucis de la precision et eviter le blabla. Je le vois encore tourner en rond, la main tripotant sa barbiche, l air severe, puis, voyant la lumiere du direct s allumer, devenir hilarant pour envoyer son rire dans les oreilles parisiennes.
Oui, c est une encyclopedie qui s est eteinte, la musique, l electromagnetisme, les ondes en tous genre etaient une partie de son domaine. Il m avait conseille d aller voir un de ses amis a Toulouse qui utilse une machine russe. Il m avait raconte comment la Russie s est investie dans la recherche bio-electrique.
Avant de partir de France nous nous sommes parles au telephone, il m a fait part de ses soucis, de ses espoirs.
Aujourd hui, je pleure un ami, aujourd hui je suis seul au monde, aujourd hui, je vais trouver un Temple pour faire la Puja a mon frere de coeur.
Ici, en Inde, la mort est presente, ce matin sur la route de Delhi, nous l avons croise.
La, c est l absence qu il nous faut assumer et puis pleurer nos absences, celles que nous ne nous pardonnerons jamais.
A l entree du Temple, face a Brahma, je sens mes larmes couler le long des joues. A Nerhu Park, l autre dimanche, j ai aussi pleure en ecoutant Ravi Shankar exprimer sa tristesse de devoir partir.
Toi, Jean-Pierre, tu aurais aime l entendre et tes lunettes se serait embuees.
Je parlais de l oiseau connaisseur du gai desespoir. Toi, tu as perdu l espoir sans rencontrer le desepoir. Serais-tu venu en Inde si je te l avais demande ?
Je t aurais emmene voir les Kawalis a Nizamudin qui chantent Dieu, tu aurais vu l aveugle qui, du matin au soir, du premier au dernier jour de la semaine, repete que Dieu est Grand.
Et demain, je commence une serie de seances d accupuncture chez le Dr Khan, la boucle est bouclee et toi Jean-Pierre, tu seras avec moi.
On me dit qu aujourd hui sur Radio Novas, les parisiens pourront entendre la voix de Jean-Pierre Lentin.
Je suis avec tous ses amis et sa famille dans le recueillement.
vendredi 13 mars 2009
Jour tranquille a Jaipur.
Dernier jour a Jaipur, on va aller manger au restaurant tournant, il y a un ascenseur.
Nous finirons la journee par un massage ayurvedique, histoire de se rappeler le vieux temps...
Nous avons fait un tour au marche de la vieille ville rose. Je fais toujours mon petit effet en circulant en fauteuil au milieu de la circulation. Le pauvre Bernard se fait engueuler, je ne veux pas qu il reste derriere moi, je veux etre vu, il croit me proteger ainsi mais c est le contraire. Ici, on a le respect des cheveux gris, des handicapes et des etrangers. Quand on est les trois a la fois...
Nous tentons de rentrer dans le parc d un hotel, nous sommes refoules.
Plusieurs dizaines de milliers de pigeons stationnent a un carrefour pres d un vieux palais du Maharajah. Des centaines de mains leurs lancent des graines. Comme les singes, les rats, les pigeons sont veneres.
Ceux qui connaissent l Inde, savent que les indiens ont un rapport tres particulier avec les animaux.
Je passe des heures a regarder les oiseaux. Ici, c est eux qui m observent, ils me testent. Ils volent de plus en plus pres de moi. Il me frole parfois la jambe et hop, il se perche sur le mur et me regarde en sifflant.
L oiseau n est-t il pas l image du gai desespoir ?
Il vit l instant. Une graine tombe, il la ramasse, il ne nous doit rien, il ne vit pas d espoir, il vit...
Nous finirons la journee par un massage ayurvedique, histoire de se rappeler le vieux temps...
Nous avons fait un tour au marche de la vieille ville rose. Je fais toujours mon petit effet en circulant en fauteuil au milieu de la circulation. Le pauvre Bernard se fait engueuler, je ne veux pas qu il reste derriere moi, je veux etre vu, il croit me proteger ainsi mais c est le contraire. Ici, on a le respect des cheveux gris, des handicapes et des etrangers. Quand on est les trois a la fois...
Nous tentons de rentrer dans le parc d un hotel, nous sommes refoules.
Plusieurs dizaines de milliers de pigeons stationnent a un carrefour pres d un vieux palais du Maharajah. Des centaines de mains leurs lancent des graines. Comme les singes, les rats, les pigeons sont veneres.
Ceux qui connaissent l Inde, savent que les indiens ont un rapport tres particulier avec les animaux.
Je passe des heures a regarder les oiseaux. Ici, c est eux qui m observent, ils me testent. Ils volent de plus en plus pres de moi. Il me frole parfois la jambe et hop, il se perche sur le mur et me regarde en sifflant.
L oiseau n est-t il pas l image du gai desespoir ?
Il vit l instant. Une graine tombe, il la ramasse, il ne nous doit rien, il ne vit pas d espoir, il vit...
jeudi 12 mars 2009
Jaipur.
Je vous ai parle du festival des elephants, mais je ne vous ai rien dit des contorsions en tous genres que mon frere a effectue pour reussir a prendre quelques photos.
Vous avez pu penser que c etait de lui que je parlais " Un francais avec un bob sur le crane..."
Non, Bernard a adopte le turban, cela le grandit et il faut le voir assis dans un reeckchow velo... Un vrai dominateur.
Mais pour le coup, il n en menait pas large, il se voyait plutot comme une petite chose insignifiante a cote des pieds des pachidermes. Il a une obsession a l heure qu il est, photografier les pieds des elephants. ' Tu as vu, la surface qu ils couvrent avec leurs pieds ? "
A force d avoir les yeux au raz du sol, notre photographe en herbe, n a pas vu venir un jet de couleur orange qui le frappe sur le bout du nez. Le voila assis dans la boue, le poing rageur de n avoir pu prendre la photo...
Mais il va apprendre la technique de la photo de voyage, ainsi ce blog pourra etre illustre.
Rouge, je me suis retrouve tout rouge et Bernard jaune, ce jour de Holly.
C est la journee du bang et ca fait bang bang dans la tete des indiens. Parfois melange a de l alcool, le carburant est detonnant. Pas etonnant de voir le lendemain matin, plusieurs groupes de touristes attendre leurs chauffeurs.
Maintenant, nous avons une chambre magnifique donnant sur une petite pelouse. Cet hotel est a recommander pour les personnes a mobilite reduite. Il y a des marches a l entree, mais le personnel se met en (a) quatre pour vous porter.
Nous payons pour deux personnes 1000 rupees (15 euros), la nuit, petit dejeuner compris.
Il faut demander le Sajjan Nirwas.
Vous avez pu penser que c etait de lui que je parlais " Un francais avec un bob sur le crane..."
Non, Bernard a adopte le turban, cela le grandit et il faut le voir assis dans un reeckchow velo... Un vrai dominateur.
Mais pour le coup, il n en menait pas large, il se voyait plutot comme une petite chose insignifiante a cote des pieds des pachidermes. Il a une obsession a l heure qu il est, photografier les pieds des elephants. ' Tu as vu, la surface qu ils couvrent avec leurs pieds ? "
A force d avoir les yeux au raz du sol, notre photographe en herbe, n a pas vu venir un jet de couleur orange qui le frappe sur le bout du nez. Le voila assis dans la boue, le poing rageur de n avoir pu prendre la photo...
Mais il va apprendre la technique de la photo de voyage, ainsi ce blog pourra etre illustre.
Rouge, je me suis retrouve tout rouge et Bernard jaune, ce jour de Holly.
C est la journee du bang et ca fait bang bang dans la tete des indiens. Parfois melange a de l alcool, le carburant est detonnant. Pas etonnant de voir le lendemain matin, plusieurs groupes de touristes attendre leurs chauffeurs.
Maintenant, nous avons une chambre magnifique donnant sur une petite pelouse. Cet hotel est a recommander pour les personnes a mobilite reduite. Il y a des marches a l entree, mais le personnel se met en (a) quatre pour vous porter.
Nous payons pour deux personnes 1000 rupees (15 euros), la nuit, petit dejeuner compris.
Il faut demander le Sajjan Nirwas.
mercredi 11 mars 2009
Quel Festival !
Ah mes amis, quel festival !!!
Bien entendu, nous sommes arrives en avance pour avoir une bonne place.
Nous nous retrouvons au milieu d un parterre de touristes occidentaux. Ils arrivent par bus entiers. Les tours operateurs se sont donnes le mot. Nous voyons defiler la retraite voyageuse.
La sono est assourdissante.
Elles sont la, les vedettes, maquillees, poudrees.
Le spiker annonce un festival exeptionnel qui coincide avec la fete des couleurs le lendemain.
Avec des rajasthanais enturbannes perches sur leurs dos, voila les pachidermes, magnifiques de presence, ecrasants d autorite.
Apres un tour du stade, les plus habilles restent sur la pelouse alors que les humbles quittent la foule.
Un camion de pompiers prend position sur l herbe et deverse son chargement d eau.
Une corde tres longue est posee la. Une centaine d hommes en blanc attrapent cette corde. Un elephant saisi l autre bout.
Les eclats de rire se melent aux encouragements de la foule.
Certains encouragent les hommes, mais la plupart crient " Ganesh ! " et ovationnent l elephant.
Les hommes sont vite couverts de boue. Leurs rires montent vers la trompe de leur maitre a tous, car ils sont ecrases par l animal.
Les occidentaux venus pour filmer la scene de pres sont eux-memes asperges de terre.
J entends un francais, un bob sur le crane, rouge furibard, montrer sa camera couverte de boue.
Au milieu de cette pagaille, des filets de couleurs apparaissent.
Des jeunes filles couvertes de plumes de paons, aspergent avec des pistolets remplis de couleurs, la foule ravie.
Je pense que cet evennement a fait le tour de l Inde et peut-etre meme de la planete...
Bien entendu, nous sommes arrives en avance pour avoir une bonne place.
Nous nous retrouvons au milieu d un parterre de touristes occidentaux. Ils arrivent par bus entiers. Les tours operateurs se sont donnes le mot. Nous voyons defiler la retraite voyageuse.
La sono est assourdissante.
Elles sont la, les vedettes, maquillees, poudrees.
Le spiker annonce un festival exeptionnel qui coincide avec la fete des couleurs le lendemain.
Avec des rajasthanais enturbannes perches sur leurs dos, voila les pachidermes, magnifiques de presence, ecrasants d autorite.
Apres un tour du stade, les plus habilles restent sur la pelouse alors que les humbles quittent la foule.
Un camion de pompiers prend position sur l herbe et deverse son chargement d eau.
Une corde tres longue est posee la. Une centaine d hommes en blanc attrapent cette corde. Un elephant saisi l autre bout.
Les eclats de rire se melent aux encouragements de la foule.
Certains encouragent les hommes, mais la plupart crient " Ganesh ! " et ovationnent l elephant.
Les hommes sont vite couverts de boue. Leurs rires montent vers la trompe de leur maitre a tous, car ils sont ecrases par l animal.
Les occidentaux venus pour filmer la scene de pres sont eux-memes asperges de terre.
J entends un francais, un bob sur le crane, rouge furibard, montrer sa camera couverte de boue.
Au milieu de cette pagaille, des filets de couleurs apparaissent.
Des jeunes filles couvertes de plumes de paons, aspergent avec des pistolets remplis de couleurs, la foule ravie.
Je pense que cet evennement a fait le tour de l Inde et peut-etre meme de la planete...
mardi 10 mars 2009
Pushkar, Jaipur.
Pushkar : Nous sommes dans un endroit tranquille, loin du centre. Avec les ennuis aux intestins, impossible de bouger les deux premiers jours. Riz blanc a tous les etages.
Le troisieme jour, enfin, nous partons en reconnaissance de la ville.
Comment en parler ?
Ce n est pas une specialite indienne, nous faisons de meme dans les villes touristiques en France, regardez a Lourdes, St Tropez, le Mont St Michel et autres, des boutiques qui se succedent tout au long des rues...
Ici, a Pushkar, c est une tres longue rue, le Sadar Bazaar, comme Main Bazaar a Delhi, ici, on vous promet la lune sous forme de pierres precieuses, des antiquites vieillies dans l arriere boutique, c est le domaine du preneur de gogos.
Enfin, il y a le Brahma Temple. Bernard a ete oblige de faire demi-tour pour me laisser sa camera.
Les photos sont interdites dans le lieu saint.
Nous avons fait la route pour Jaipur, cet apres-midi nous allons voir les elephants, c est leur fete.
Demain c est la fete des couleurs, Holly Day.
Le troisieme jour, enfin, nous partons en reconnaissance de la ville.
Comment en parler ?
Ce n est pas une specialite indienne, nous faisons de meme dans les villes touristiques en France, regardez a Lourdes, St Tropez, le Mont St Michel et autres, des boutiques qui se succedent tout au long des rues...
Ici, a Pushkar, c est une tres longue rue, le Sadar Bazaar, comme Main Bazaar a Delhi, ici, on vous promet la lune sous forme de pierres precieuses, des antiquites vieillies dans l arriere boutique, c est le domaine du preneur de gogos.
Enfin, il y a le Brahma Temple. Bernard a ete oblige de faire demi-tour pour me laisser sa camera.
Les photos sont interdites dans le lieu saint.
Nous avons fait la route pour Jaipur, cet apres-midi nous allons voir les elephants, c est leur fete.
Demain c est la fete des couleurs, Holly Day.
lundi 9 mars 2009
De Bikaner a Pushkar.
Bikaner, la vieille ville, ses rues toutes cabossees me secouent dans tous les sens, je suis comme un milk shake dit mon driver.
Un repas a l ombre, un mutton curry, un mix vegetable, tout pour etre heureux...
Bernard fais des photos de tout et de n importe quoi, les batiments, les camels, les femmes... en cachette.
Il fait une chaleur agreable, le soleil me mord la peau, j aime cette sensation, je sais que je suis chez moi, mon chez moi intime qui ne m appartient pas et c est bien comme ca. Je me sens un lezard, immobile, les yeux ronds, j observe...
Depuis que je viens en Inde, c est la premiere fois que je fais un semblant de circuit touristique. Moi qui aime tant les chameaux, je decide Bernard d aller jeter un oeil, voir les deux yeux au Camel Research Intistute.
Deja le Lonely Planet annonce que l entree est gratuite, c est faux, nous avons payes 20 rupees par personne et 10 rupees par camera.
Un gardien nous annonce que nous allons voir 400 camels dont deux bebes qui viennent de naitre. Je fretille sur mon fauteuil, enfin pas longtemps, car apres 50 m de goudron, mon driver me met sur les roues arrieres pour affronter le sable. Je l entends souffler comme un boeuf, nous sommes a 20 m du premier corral. Je lui dit de faire demi-tour. La visite a ete rapide.
Freres qui etes en fauteuil, je vous le dis tout net, ce lieu n est pas pour nous.
La Guest House ou nous vivons est tenue par une maitresse femme, elle vante sa maison, elle nous dit que l on peut vivre chez elle loge, nourris, les vetements laves pour 20 000 rupees par mois.
Nous trouvons cela pas cher, sauf qu avant de partir nous constatons que nous avons une tourista carabinee, pas sur que nous voulions y revenir.
Nous serrons les fesses jusqu a Pushkar, la route est bonne sauf 15 km que nous parcourons en une heure.
Et le meme scenario qu a Bikaner, nous visitons quatre hotel avant d en trouver un accessible aux fauteuils et encore...
Un repas a l ombre, un mutton curry, un mix vegetable, tout pour etre heureux...
Bernard fais des photos de tout et de n importe quoi, les batiments, les camels, les femmes... en cachette.
Il fait une chaleur agreable, le soleil me mord la peau, j aime cette sensation, je sais que je suis chez moi, mon chez moi intime qui ne m appartient pas et c est bien comme ca. Je me sens un lezard, immobile, les yeux ronds, j observe...
Depuis que je viens en Inde, c est la premiere fois que je fais un semblant de circuit touristique. Moi qui aime tant les chameaux, je decide Bernard d aller jeter un oeil, voir les deux yeux au Camel Research Intistute.
Deja le Lonely Planet annonce que l entree est gratuite, c est faux, nous avons payes 20 rupees par personne et 10 rupees par camera.
Un gardien nous annonce que nous allons voir 400 camels dont deux bebes qui viennent de naitre. Je fretille sur mon fauteuil, enfin pas longtemps, car apres 50 m de goudron, mon driver me met sur les roues arrieres pour affronter le sable. Je l entends souffler comme un boeuf, nous sommes a 20 m du premier corral. Je lui dit de faire demi-tour. La visite a ete rapide.
Freres qui etes en fauteuil, je vous le dis tout net, ce lieu n est pas pour nous.
La Guest House ou nous vivons est tenue par une maitresse femme, elle vante sa maison, elle nous dit que l on peut vivre chez elle loge, nourris, les vetements laves pour 20 000 rupees par mois.
Nous trouvons cela pas cher, sauf qu avant de partir nous constatons que nous avons une tourista carabinee, pas sur que nous voulions y revenir.
Nous serrons les fesses jusqu a Pushkar, la route est bonne sauf 15 km que nous parcourons en une heure.
Et le meme scenario qu a Bikaner, nous visitons quatre hotel avant d en trouver un accessible aux fauteuils et encore...
vendredi 6 mars 2009
Petit Ane
Les souvenirs de toi en Afrique me reviennent en tete. Je te vois avec un marmot sur le dos, lui, tenant une badine, te fouettant le flanc. Deja, je nous en voulais de te traiter ainsi.
Aujourd hui, je te croise tous les jours, toi trottinant avec derriere ta queue, des chargements heteroclytes.
Tes oreilles dressees au dessus de ce petit corps porte par tes cannes fluettes.
Quelle fierte dans ton port de tete, ton regard vers l avant, cette tension dans l effort, portant une joie, pas la misere, une joie. Tu transpires la joie.
Oui, tu es la aussi avec cette vieille et son fagot de bois.
Qui est la plus vieille ?
Qui a le plus besoin de l autre ?
Petit Ane, maintenant je comprends Martine et Paulo en Ariege, ils ont passe leurs vies avec tes freres et soeurs.
Tu me tires comme tu tires l Inde vers le bonheur !!!
Aujourd hui, je te croise tous les jours, toi trottinant avec derriere ta queue, des chargements heteroclytes.
Tes oreilles dressees au dessus de ce petit corps porte par tes cannes fluettes.
Quelle fierte dans ton port de tete, ton regard vers l avant, cette tension dans l effort, portant une joie, pas la misere, une joie. Tu transpires la joie.
Oui, tu es la aussi avec cette vieille et son fagot de bois.
Qui est la plus vieille ?
Qui a le plus besoin de l autre ?
Petit Ane, maintenant je comprends Martine et Paulo en Ariege, ils ont passe leurs vies avec tes freres et soeurs.
Tu me tires comme tu tires l Inde vers le bonheur !!!
Bikamer.
La route est en bonne de Mondawa a Bikamer, si bien qu en roulant doucement nous n avons mis que quatre heures pour venir. Apres deux essais infructueux d hotels non accessibles pour fauteuil, nous sommes dans la Vijay Guest House, tenue par une cuisiniere, femme acceuillante et genereuse.
Le patron organise des safaris dans le desert a dos de chameau.
Aujourd hui nous visitons la vieille ville, je me suis fait raser, ah ce petit moment ou la lame passe sur la gorge...
Bernard va sortir sa camera, les rajasthanaises vont fremir sous son objectif.
Le patron organise des safaris dans le desert a dos de chameau.
Aujourd hui nous visitons la vieille ville, je me suis fait raser, ah ce petit moment ou la lame passe sur la gorge...
Bernard va sortir sa camera, les rajasthanaises vont fremir sous son objectif.
Beautiful Camel
Que j aime les camels. Tout me plait chez eux. Ils sont beaux, oui beaux. Voir la beaute de ces regards, des yeux remplis du desert, remplis de cette eau qui leur manque sur la langue.
Ils ont l air de macher un megot pose au coin des levres. Ils sont hautains quelle que soit la marchandise qu ils tirent. Ainsi des charges de merdes en tous genres. Je dis qu ils ont un nez a toutes epreuves.
Parfois en convois, ils ont l air de s ennuyer avec la corde qui pend devant leurs yeux. Mais la plupart du temps, ils nous regardent de haut. Ils ont un courage, une precision dans la demarche. Tout a l heure, la roue gauche du chariot fut a 2 cm de verser, ce n est pas le bonhomme qui eut une action sur la conduite. Il donnait l impression d etre a deux milles, merveilleux de confiance envers l ami qui lui permet de gagner ses 50 rupees.
Il fut un temps avec Jean-Michel, nous avons pense acheter un camel et le descendre a Goa. Le voyage aurait ete une aventure, nous avions rever d en faire profiter les enfants. Notre manque de connaissances veterinaires nous a fait renoncer a ce projet.
Pendant que je deblatere, une caravanne passe sur le chemin.
Ils ont l air de macher un megot pose au coin des levres. Ils sont hautains quelle que soit la marchandise qu ils tirent. Ainsi des charges de merdes en tous genres. Je dis qu ils ont un nez a toutes epreuves.
Parfois en convois, ils ont l air de s ennuyer avec la corde qui pend devant leurs yeux. Mais la plupart du temps, ils nous regardent de haut. Ils ont un courage, une precision dans la demarche. Tout a l heure, la roue gauche du chariot fut a 2 cm de verser, ce n est pas le bonhomme qui eut une action sur la conduite. Il donnait l impression d etre a deux milles, merveilleux de confiance envers l ami qui lui permet de gagner ses 50 rupees.
Il fut un temps avec Jean-Michel, nous avons pense acheter un camel et le descendre a Goa. Le voyage aurait ete une aventure, nous avions rever d en faire profiter les enfants. Notre manque de connaissances veterinaires nous a fait renoncer a ce projet.
Pendant que je deblatere, une caravanne passe sur le chemin.
jeudi 5 mars 2009
Le Rajasthan
Sortir de Delhi n est pas une mince affaire. Il nous a fallut pres de 3 heure pour se trouver sur la route de Jaipur, puis nous avons bifurque vers Mandawa.
Nous sommes partis le ventre vide, nous nous arretons pour boire un cafe. En guise de toasts, on nous propose des rotis. A les voir nous etions contents, a les manger, on dechante. Au lieu de confiture, nous avons croque des piments tout crus. Avec ca dans l estomac...
Mandawa, premiere etape de notre periple.
L hotel Heritage, une chambre au rez-de-chaussee donnant sur la cour. A premiere vue, vaste chambre, trois lits, grande salle de bain avec une baignoire. Je reve une baignoire en Inde c est exeptionnel. Oui, je sais ce n est pas ecolo de rever d une baignoire, mais moi, j adore, je peux rester des heures dans un bon bain chaud, ca me detent.
Patatrac, le reve ne dure pas, l eau chaude n arrive pas, celui qui doit amener l eau chaude fait une triste tete et l eau qu il charrie est a peine tiede.
Tout est cher et peu de gens sympathiques, je deconseille.
Nous sommes partis le ventre vide, nous nous arretons pour boire un cafe. En guise de toasts, on nous propose des rotis. A les voir nous etions contents, a les manger, on dechante. Au lieu de confiture, nous avons croque des piments tout crus. Avec ca dans l estomac...
Mandawa, premiere etape de notre periple.
L hotel Heritage, une chambre au rez-de-chaussee donnant sur la cour. A premiere vue, vaste chambre, trois lits, grande salle de bain avec une baignoire. Je reve une baignoire en Inde c est exeptionnel. Oui, je sais ce n est pas ecolo de rever d une baignoire, mais moi, j adore, je peux rester des heures dans un bon bain chaud, ca me detent.
Patatrac, le reve ne dure pas, l eau chaude n arrive pas, celui qui doit amener l eau chaude fait une triste tete et l eau qu il charrie est a peine tiede.
Tout est cher et peu de gens sympathiques, je deconseille.
mardi 3 mars 2009
Croisement de parcours
Le Koshla et le Madan se font face dans le dernier troncon de Main Bazar, on peut rencontrer la beaucoup d amis croises d autres annees. On papote de tout et de rien, de rien surtout. Hier ce fut la tete de mon frere qui permis le plus d echanges. Il faut dire qu il m etonne de plus en plus, mon frere. Apres avoir rencontre plusieurs sadous, voila t y pas qu il s est mis en tete de les imiter, de se laisser pousser les cheveux, de se couvrir le corps de cendre, de fumer le shilum et de mediter des heures en contemplant le Gange. J essaie de le ramener sur terre car je crains les reactions de la famille, surtout en Corse...
Bon, aujourd hui il faut preparer notre voyage dans la Rajasthan, nous partons tres tot demain matin, donc nos abonnes auront des nouvelles quand nous trouverons internet...
Bon, aujourd hui il faut preparer notre voyage dans la Rajasthan, nous partons tres tot demain matin, donc nos abonnes auront des nouvelles quand nous trouverons internet...
lundi 2 mars 2009
Ravi Shankar a Nerhu Park
Mes amis, quel concert !!!
J etais bien decide a arriver assez tot au concert. Donc c est a 15 h que nous avons quitte Paharganj. Le dimanche, la circulation est moins dense. Delhi est en chantier depuis tellement longtemps avec la construction du metro, que je suis etonne de voir des endroits jusqu il y a peu innaccessibles, ouverts a la circulation.
Arrive sur place, Bola part en eclaireur, il revient tout content pour m annoncer que je serais devant.
En effet, je suis au premiers rangs des VIP. Je vois de pres les preparatifs, des pots et des pots de fleurs de chaque cote de la scene, des hommes qui s affairent a la conception d une banniere en petales de fleurs. Des dizaines de couronnes, attendent les artistes.
Je dois dire que j ai eu la chance d etre aux premieres loges, au pied de la scene, devant les VIP, la seule personne en fauteuil roulant. Deux heures et demi de musique. Ravi Shankar est fatigue, il ne peut plus s asseoir en tailleur, il s en excuse. Plus tard, au cours du concert, en presentant un de ces musicien, il dira que c est lui qui l aide pour accorder sa cithare et qui lui donne les medicaments, mais ce soir dit-il, je ne suis pas malade.
Je peux dire, je n ai pas honte, que j ai pleure lorsqu apres un set d Anoushka, fantastique de dexterite, il joua d une maniere tellement poignante, disant, voila je peux passer la main, le chemin est trace.
Beaucoup d emotion. Bola etait la, a la fin du concert, donc impossible de trainer comme j aime le faire, pour discuter avec les uns ou les autres, musiciens ou techniciens...
Nous avons ete manger au Malhotra qui a l avantage d avoir une table dehors, ce qui m evite de faire peur a tout le monde en me voyant trembler sur mes cannes.
Et bien de retour a la chambre, alors que je me rendais compte que je n avais plus mon porte-monnaie, le telephone sonna.
- Vous avez oubliez votre camera, m annonca le patron du restaurant.
Notre petit photographe en herbe, se precipita dans l escalier pour recuperer son precieux bien.
Et ce matin, en prenant notre petit dej, Bola me tapa sur l epaule en me tendant le fameux porte-monnaie.
Quand je dis que l Inde est magique : Bruno, le junk, se trouva detrousser l autre jour a Connaught Place de son passeport. Pendant trois jours il tourna en rond, les yeux colles au trottoir, regardant de travers tous balayeurs croises, desesperant, desespere, quand un jeune garcon l aborda :
" Vous avez perdu quelque chose, Mister ? "
- Oui, mon passeport.
' Je crois que je sais ou il est, avec 1000 rupees, il est a vous '
Le gars Bruno a reussi a faire baisser le prix a 700 rps. Abordable pour un passeport.
Bon, ce n est pas tout, il faut preparer le voyage dans le Rajasthan.
J etais bien decide a arriver assez tot au concert. Donc c est a 15 h que nous avons quitte Paharganj. Le dimanche, la circulation est moins dense. Delhi est en chantier depuis tellement longtemps avec la construction du metro, que je suis etonne de voir des endroits jusqu il y a peu innaccessibles, ouverts a la circulation.
Arrive sur place, Bola part en eclaireur, il revient tout content pour m annoncer que je serais devant.
En effet, je suis au premiers rangs des VIP. Je vois de pres les preparatifs, des pots et des pots de fleurs de chaque cote de la scene, des hommes qui s affairent a la conception d une banniere en petales de fleurs. Des dizaines de couronnes, attendent les artistes.
Je dois dire que j ai eu la chance d etre aux premieres loges, au pied de la scene, devant les VIP, la seule personne en fauteuil roulant. Deux heures et demi de musique. Ravi Shankar est fatigue, il ne peut plus s asseoir en tailleur, il s en excuse. Plus tard, au cours du concert, en presentant un de ces musicien, il dira que c est lui qui l aide pour accorder sa cithare et qui lui donne les medicaments, mais ce soir dit-il, je ne suis pas malade.
Je peux dire, je n ai pas honte, que j ai pleure lorsqu apres un set d Anoushka, fantastique de dexterite, il joua d une maniere tellement poignante, disant, voila je peux passer la main, le chemin est trace.
Beaucoup d emotion. Bola etait la, a la fin du concert, donc impossible de trainer comme j aime le faire, pour discuter avec les uns ou les autres, musiciens ou techniciens...
Nous avons ete manger au Malhotra qui a l avantage d avoir une table dehors, ce qui m evite de faire peur a tout le monde en me voyant trembler sur mes cannes.
Et bien de retour a la chambre, alors que je me rendais compte que je n avais plus mon porte-monnaie, le telephone sonna.
- Vous avez oubliez votre camera, m annonca le patron du restaurant.
Notre petit photographe en herbe, se precipita dans l escalier pour recuperer son precieux bien.
Et ce matin, en prenant notre petit dej, Bola me tapa sur l epaule en me tendant le fameux porte-monnaie.
Quand je dis que l Inde est magique : Bruno, le junk, se trouva detrousser l autre jour a Connaught Place de son passeport. Pendant trois jours il tourna en rond, les yeux colles au trottoir, regardant de travers tous balayeurs croises, desesperant, desespere, quand un jeune garcon l aborda :
" Vous avez perdu quelque chose, Mister ? "
- Oui, mon passeport.
' Je crois que je sais ou il est, avec 1000 rupees, il est a vous '
Le gars Bruno a reussi a faire baisser le prix a 700 rps. Abordable pour un passeport.
Bon, ce n est pas tout, il faut preparer le voyage dans le Rajasthan.
dimanche 1 mars 2009
Jour de concert a Delhi
Hier nous avons ete acheter du tissus pour les tenues indiennes de Bernard. Les rues de Paharganj sont toujours defoncees et mon fauteuil a des difficultes, l aide de Bernard m est bien utile. Il faut dire que mon etat me fait douter parfois. je dis toujours que ce sont les problemes qui menent aux solutions...
Aujourd hui nous allons au concert a Nerhu Park. Ravi Shankar avec sa fille et ses musiciens. Le concert est prevu a six heure, mais comme je veux etre devant, nous partirons a trois heure.
C est Bola qui va nous conduire, ceux qui lisent ce blog doivent le connaitre...
Bernard va en profiter pour faire des photos, hihihi...
Aujourd hui nous allons au concert a Nerhu Park. Ravi Shankar avec sa fille et ses musiciens. Le concert est prevu a six heure, mais comme je veux etre devant, nous partirons a trois heure.
C est Bola qui va nous conduire, ceux qui lisent ce blog doivent le connaitre...
Bernard va en profiter pour faire des photos, hihihi...
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