Comme promis, je vous parle de mes personnages, ceux que je côtoie tous les jours, et aujourd'hui c'est Zéli. Elle est mignonne Zéli, elle est toute ronde, mais ronde de muscles. Un peu voûtée mais aussi bien costaude avec de larges mains, faites pour pétrir, pour rouler la graine, des mains de travailleuse. Ces larges épaules ont porté cinq enfants, le dernier attrape ses onze ans, ses hanches fatiguées savent onduler aux rythmes d'une samba ou d'un foro...
Ce que l'on voit, c'est son visage, des yeux rieurs qui vous fixent avec chaleur. Un beau visage sans angle mort, une peau qui attire la caresse, oui vous aurez envie de l'embrasser pour sentir sous vos lèvres la douceur de sa peau.
Il y a plus de dix ans de différence entre les deux derniers enfants de Zéli, elle est seule pour élever ses enfants, c'est d'un classique ici, comme un peu partout dans le monde...
Pour vivre et pour élever ses enfants, Zéli fait la bonne dans trois endroits différents, trois mondes particuliers. Elle me dit avoir hérité des personnes les plus bizarres mais qu'elle ne peut pas parler de se qu'elle voit et entend dans son travail.
Zéli traverse la ville tous les matins.
Elle se lève tôt, doit regarder les affaires de son fils, voir s'il a des devoirs à faire, si c'est le cas, le réveiller, rapidement prendre un café avec des tranches de pain et du fromage. Le fiston est grand pour son âge au point d'être repéré par le professeur de boxe du quartier.
Zéli ne veut pas parler de ça devant Ben, son fils, car à ces mots, il se redresse et frappe son torse avec ses poings fermés.
Elle part de la maison vers huit heure suivant les jours et suivant les parcours. Zéli passe par le métro tous les jours mais deux fois par semaine, elle ne prend aucun bus.
La vie quotidienne à Sao Paulo, n'est pas de tout repos, il faut faire attention à tout, mais garder le sourire, être attentif à tous les regards.
Comme à Paris, le métro est un lieu de vie, ici, si je peux prendre le métro mais aux heures de pointes je me l'interdit. Déjà être à la hauteur des trous de balles c'est rarement agréable mais en plus je prendrais la place de quatre personnes debout.
vendredi 30 octobre 2009
dimanche 25 octobre 2009
Sao paulo, la vie quoi...
Oui, je sais, de toutes parts on me dit : " Et bien que se passe t'il, tu n'écris plus rien sur ton blog, tu es en panne d'inspiration ? ".
Mais je dois dire que lorsque l'on vit dans une ville où on ne peut pas circuler sans prendre un taxi, où il n'y a pas, comme il y a dans toutes les villes du monde, un quartier avec des bars sympas et des artistes un peu marginaux, quoi faire et surtout quoi dire ?
Depuis quelques jours je suis décidé à vous partager des portraits de personnes qui m'entourent, ceci dit, je ne dois vexer personne, je dois être discret et mon cher frère est bien loin du Brésil...
Mais pour l'instant je vais vous parler de la démerde dans la vie quotidienne brésilienne.
Ici, il n'est pas rare que chacun est un ou plusieurs petits boulots. Les salaires sont tellement bas, chacun doit se débrouiller.
Ainsi le concierge de l'immeuble, comment pourrait-t'il nourrir sa famille avec ces 800 réals par mois. alors il fait les courses pour plusieurs personnes qui le paient avec de l'alimentation. Il s'occupe aussi de la voiture, vidange et lavage régulier, du voisin du quatrième, enfin, comme il termine son service assez tôt, il enfile un blouson orange et il fait la circulation à la sortie de l'école du quartier.
Dans le supermercado en bas, il y a deux caisses et toujours deux personnes à vous aider pour remplir vos sacs, ce magasin est ouvert 24/24 h, ici même le chocolat est sous verrou.
Je vous ai déjà parlé des vendeurs de DVD dans la rue, ici, le piratage est un sport national...
Mais je dois dire que lorsque l'on vit dans une ville où on ne peut pas circuler sans prendre un taxi, où il n'y a pas, comme il y a dans toutes les villes du monde, un quartier avec des bars sympas et des artistes un peu marginaux, quoi faire et surtout quoi dire ?
Depuis quelques jours je suis décidé à vous partager des portraits de personnes qui m'entourent, ceci dit, je ne dois vexer personne, je dois être discret et mon cher frère est bien loin du Brésil...
Mais pour l'instant je vais vous parler de la démerde dans la vie quotidienne brésilienne.
Ici, il n'est pas rare que chacun est un ou plusieurs petits boulots. Les salaires sont tellement bas, chacun doit se débrouiller.
Ainsi le concierge de l'immeuble, comment pourrait-t'il nourrir sa famille avec ces 800 réals par mois. alors il fait les courses pour plusieurs personnes qui le paient avec de l'alimentation. Il s'occupe aussi de la voiture, vidange et lavage régulier, du voisin du quatrième, enfin, comme il termine son service assez tôt, il enfile un blouson orange et il fait la circulation à la sortie de l'école du quartier.
Dans le supermercado en bas, il y a deux caisses et toujours deux personnes à vous aider pour remplir vos sacs, ce magasin est ouvert 24/24 h, ici même le chocolat est sous verrou.
Je vous ai déjà parlé des vendeurs de DVD dans la rue, ici, le piratage est un sport national...
mardi 6 octobre 2009
Jours tranquilles à Sao Paulo !
Oui, vraiment tranquille, je devais vous raconter ma visite dans une communauté du candomblé, on dit ici banda, mais au dernier moment la sortie fut annulée, ce sera pour un autre jour. La dernière fois que j'ai assisté à une cérémonie, c'était à Uberlandia, mais c'est quoi le Candomblé ? C'est un mélange subtil de catholicisme et de croyances africaines, cette religion consiste en un culte des "orixas" (prononcé "oricha"), les dieux du candomblé d'origine totémique et familiale, associés chacun d'entre eux à un élément naturel (eau, forêt, feu, éclair,etc.). Se basant sur la croyance de l'existence d'une âme propre à la nature, le candomblé a été introduit au Brésil par les multiples croyances africaines des esclaves entre le 16ème siècle et le 19ème siècle. Les femmes y tiennent un rôle important. J'ai de suite été séduit par cette religion. Les femmes, toutes habillées en blanc, dansent sur le rythme de tambours, certaines sont habillées différemment, je comprendrais pourquoi plus tard. Certains entrent en piste, hommes et femmes mélangés, ils tournent sur eux-même, d'autres donnent l'impression d'invoquer des esprits, d'autres encore, se roulent par-terre. Le public, assis sur des gradins, regarde impassible tout ce spectacle, moi, je suis invité à rentrer dans l'arène, je me retrouve devant un homme, il est jeune, mais il est habité par un vieillard, il regarde autour de moi, comme s'il voyait mon aura, il fait de grands gestes, me tend une coupe avec de l'alcool, je dois boire, je trempe mes lèvres. Maintenant, il trace des signes sur le sol, une étoile, il me semble, toujours lorsqu'il se tourne vers moi, regarder une ombre derrière moi, il me parle à l'oreille, je ne comprends rien. Les femmes habillées de couleurs sont elle-mêmes au centre de ce cirque. Ce n'est pas pour dévaloriser ce lieu que j'emploie le mot cirque, c'est à cela que je pense quand j'y suis moi-même et j'adore le cirque. Chacun, dans le public a eu droit à un ticket et il est mis en contact avec un des personnages en transe.
Bon, sinon je continue à découvrir la vie de cette grande cité, ainsi, j'ai été dans un rodizio l'autre jour, c'est un restaurant à prix fixe où vous pouvez manger des plats, surtout des salades à volonté et où des serveurs viennent à votre table vous proposer de la viande, boeuf, porc, poulet ou agneau. C'est un très bonne formule mais de temps en temps seulement car c'est plus cher que les restaurants au kilo, c'est de très bonne qualité, mais on mange plus que nos ventres supportent, résultat, il faut un peu de temps pour digérer...
Bon, sinon je continue à découvrir la vie de cette grande cité, ainsi, j'ai été dans un rodizio l'autre jour, c'est un restaurant à prix fixe où vous pouvez manger des plats, surtout des salades à volonté et où des serveurs viennent à votre table vous proposer de la viande, boeuf, porc, poulet ou agneau. C'est un très bonne formule mais de temps en temps seulement car c'est plus cher que les restaurants au kilo, c'est de très bonne qualité, mais on mange plus que nos ventres supportent, résultat, il faut un peu de temps pour digérer...
vendredi 2 octobre 2009
Visite au centre historique !
Aujourd'hui, il fait un temps magnifique avec un léger vent chaud. Je me décide à prendre le métro. Ici, à Sao Paulo, le métro est très utilisé par la population. J'y accède gratuitement comme à Rio, bien sûr, le métro étant plus récent qu'à Paris, je peux l'utiliser, lui.
Me voilà dans le Centro antigo de Sao Paulo, Praça da Sé, j'arrive à l'étoile qui marque le point zéro de la ville, le véritable centre géographique de la ville. Je suis au pied de la Cathédrale da Sé, je la contourne pour la visiter. C'est un bel édifice, mais très dépouillée, il n'y a que les vitraux qui donnent une belle lumière à l'intérieur. Je me recueille un moment en pensant à une amie marseillaise Suzanne Succhi qui mène un dernier combat contre la mort, je veux lui donner des forces pour affronter ce moment difficile, je sais au fond de moi qu'elle accepte ce passage, si ma prière peut lui donner un petit coup de pouce...
Je traverse la place qui a une très mauvaise réputation auprès des paulistes, beaucoup de SDF et c'est vrai que ça ne sent pas toujours la rose, mais je le dis toujours, la misère pue.
Maintenant je suis Patio do Colégio, à cet endroit se trouve la première église où fut dite la première messe catholique en 1554 par un Jésuite. L'église ne se visite pas mais à côté se trouve le musée. Je vais pour payer l'entrée, lorsque la réceptionniste s'aperçoit que je suis français. Elle me dit être amoureuse de la France et elle me parle en français. Elle a passé 9 mois à Bordeaux et elle adore Paris, j'apprends qu'elle s'appelle Roberta, nous devisons sur l'amour que j'ai du Brésil et les difficultés de circulation pour moi dans Sao Paulo, je lui dis que le fait que Rio soit choisie pour les Jeux Olympiques de 2016 devraient améliorer beaucoup de choses à ce niveau là. Je la vois sauter de joie, c'est moi qui lui apprends la bonne nouvelle et nous parlons, nous parlons tant, que l'heure passe et que le musée va fermer ses portes.
Les trottoirs sont impossibles ici, la plupart sont couverts de petits carreaux mal joints si bien que je suis secoué comme une salade pendant tout le trajet qui me mène Largo de Sao Bente, là il y a l'église de Saint Bento, je la visite aussi. C'est l'église de l'Ordre des Bénédictines, vraiment une église magnifique où chaque dimanche à 10 h, la messe est accompagnée de chants grégoriens. Je reste plus de temps dans ce lieu de culte, je suis séduit et je pense à la petite Thérèse...
Je passe par le viaduc Santa Ifigénia qui fait le pont entre le centre antique et le centre moderne dominé par la tour de la banque Banespa.
Me voilà de retour dans le centre commercial Olido et je termine ce petit tour en buvant un délicieux jus d'orange et ananas...
Me voilà dans le Centro antigo de Sao Paulo, Praça da Sé, j'arrive à l'étoile qui marque le point zéro de la ville, le véritable centre géographique de la ville. Je suis au pied de la Cathédrale da Sé, je la contourne pour la visiter. C'est un bel édifice, mais très dépouillée, il n'y a que les vitraux qui donnent une belle lumière à l'intérieur. Je me recueille un moment en pensant à une amie marseillaise Suzanne Succhi qui mène un dernier combat contre la mort, je veux lui donner des forces pour affronter ce moment difficile, je sais au fond de moi qu'elle accepte ce passage, si ma prière peut lui donner un petit coup de pouce...
Je traverse la place qui a une très mauvaise réputation auprès des paulistes, beaucoup de SDF et c'est vrai que ça ne sent pas toujours la rose, mais je le dis toujours, la misère pue.
Maintenant je suis Patio do Colégio, à cet endroit se trouve la première église où fut dite la première messe catholique en 1554 par un Jésuite. L'église ne se visite pas mais à côté se trouve le musée. Je vais pour payer l'entrée, lorsque la réceptionniste s'aperçoit que je suis français. Elle me dit être amoureuse de la France et elle me parle en français. Elle a passé 9 mois à Bordeaux et elle adore Paris, j'apprends qu'elle s'appelle Roberta, nous devisons sur l'amour que j'ai du Brésil et les difficultés de circulation pour moi dans Sao Paulo, je lui dis que le fait que Rio soit choisie pour les Jeux Olympiques de 2016 devraient améliorer beaucoup de choses à ce niveau là. Je la vois sauter de joie, c'est moi qui lui apprends la bonne nouvelle et nous parlons, nous parlons tant, que l'heure passe et que le musée va fermer ses portes.
Les trottoirs sont impossibles ici, la plupart sont couverts de petits carreaux mal joints si bien que je suis secoué comme une salade pendant tout le trajet qui me mène Largo de Sao Bente, là il y a l'église de Saint Bento, je la visite aussi. C'est l'église de l'Ordre des Bénédictines, vraiment une église magnifique où chaque dimanche à 10 h, la messe est accompagnée de chants grégoriens. Je reste plus de temps dans ce lieu de culte, je suis séduit et je pense à la petite Thérèse...
Je passe par le viaduc Santa Ifigénia qui fait le pont entre le centre antique et le centre moderne dominé par la tour de la banque Banespa.
Me voilà de retour dans le centre commercial Olido et je termine ce petit tour en buvant un délicieux jus d'orange et ananas...
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