vendredi 30 octobre 2009

Zéli !

Comme promis, je vous parle de mes personnages, ceux que je côtoie tous les jours, et aujourd'hui c'est Zéli. Elle est mignonne Zéli, elle est toute ronde, mais ronde de muscles. Un peu voûtée mais aussi bien costaude avec de larges mains, faites pour pétrir, pour rouler la graine, des mains de travailleuse. Ces larges épaules ont porté cinq enfants, le dernier attrape ses onze ans, ses hanches fatiguées savent onduler aux rythmes d'une samba ou d'un foro...
Ce que l'on voit, c'est son visage, des yeux rieurs qui vous fixent avec chaleur. Un beau visage sans angle mort, une peau qui attire la caresse, oui vous aurez envie de l'embrasser pour sentir sous vos lèvres la douceur de sa peau.
Il y a plus de dix ans de différence entre les deux derniers enfants de Zéli, elle est seule pour élever ses enfants, c'est d'un classique ici, comme un peu partout dans le monde...
Pour vivre et pour élever ses enfants, Zéli fait la bonne dans trois endroits différents, trois mondes particuliers. Elle me dit avoir hérité des personnes les plus bizarres mais qu'elle ne peut pas parler de se qu'elle voit et entend dans son travail.
Zéli traverse la ville tous les matins.
Elle se lève tôt, doit regarder les affaires de son fils, voir s'il a des devoirs à faire, si c'est le cas, le réveiller, rapidement prendre un café avec des tranches de pain et du fromage. Le fiston est grand pour son âge au point d'être repéré par le professeur de boxe du quartier.
Zéli ne veut pas parler de ça devant Ben, son fils, car à ces mots, il se redresse et frappe son torse avec ses poings fermés.
Elle part de la maison vers huit heure suivant les jours et suivant les parcours. Zéli passe par le métro tous les jours mais deux fois par semaine, elle ne prend aucun bus.
La vie quotidienne à Sao Paulo, n'est pas de tout repos, il faut faire attention à tout, mais garder le sourire, être attentif à tous les regards.
Comme à Paris, le métro est un lieu de vie, ici, si je peux prendre le métro mais aux heures de pointes je me l'interdit. Déjà être à la hauteur des trous de balles c'est rarement agréable mais en plus je prendrais la place de quatre personnes debout.

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