mercredi 20 mai 2009

La montagne (suite)

Naggar est un village perché loin des énervements citadins. Dans la Guest House de Gillou, on peut manger en toute tranquilité, toutes sortes de plats sans chili.
Si vous aimez les haricots, vous serez séduit par les rajmas du pays. Les meilleurs, qui ont la peau fine, sont blanc tachés de rouge. Pour moi, avec les lentilles roses traditionnelles, les rajmas permettent de faire le meilleur dal de l'Inde.
Si vous avez maigri avec la chaleur, la nourriture servie ici, vous permet de récupérer quelques kilos.
Cette année, j"ai beaucoup de mal à me déplacer et mon serveur favorit me porte dans les escaliers. Je croise le regard de la mataji, mère de Hira, la femme de Gillou, j'ai toujours l'impression qu'elle m'en veut encore d'avoir fait amaroli. Il y a plusieurs années, elle m'avait fait connaitre la chamane du village et lorsqu'elle avait appris que je buvais mon urine, elle m'avait dit en grimaçant, qu'elle regrettait de m'avoir presenté la chamane, que c'était du temps perdu, on ne se boit pas soi-même...
Entre deux pluies, nous avons descendu les pentes du village, pour aller manger des momos. Anne-Marie et Brigitte qui nous accompagnent, se relayent avec mon frère pour me retenir dans la pente. Mon frère, qui porte le petit chapeau himachali, est souvent interpellé par les habitants en hindi.
La boutique à momos est très sommaire, c'est un jeune couple de népalais qui s'en occupe. Les momos sont des raviolis népalais, pour Eva, la fille de Gillou, ce sont les meilleurs momos de la vallée : - Ils sont bien meilleurs qu'à Manali, nous affirme t'elle.
Nous ne saurons jamais si la tourista qui suivie a été la conséquence de ce repas de momos.
Dans la Guest House, nous occupons toute une terrasse, les oiseaux viennent nous visiter. Si Brigitte à la cote avec un corbeau, souvenir d'un sauvetage de corbeau en péril, anne-Marie, elle parlemente avec les mainattes en leur donnant des gateaux plus très secs. Elles sont deux à faire la navette entre les arbres et la terrasse, l'une s'appelle la hippie, à cause de ses plumes mal peignées, l'autre la bourge.
Les perruches se font rares cette année, mais nous voyons régulièrement, des perroquets venir nous narguer.
Toute la journée, un hullulement donne le ton du village. Gillou, nous apprend que c'est une sorte de pivert avec une hupe sur la tête qui perché au sommet des arbres, chante à tue-tête (dans le vrai sens du terme).

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