Et puis il y a l’histoire de Pipe, Pipe était un
homme connu dans sa petite ville de Coronsiba. Depuis vingt ans il est
commerçant et il a monté une affaire de machines agricole, sa réussite il
l’a doit à une petite tondeuse à gazon que beaucoup d’habitants fortunés de
sa ville lui a acheté tout au long de ces vingt dernières années. Chacun
reconnait chez Pipe un vrai don pour communiquer et pour être capable de
vendre n’importe quoi à n’importe qui. Pipe a une femme et deux enfants, Fatima,
Clara et Jason. Pipe a une vraie passion, c’est la politique, il a un
avis sur toute la société, il a une réponse à chaque problème et cela depuis
son plus jeune âge, à tel point que tout son entourage le pousse a se présenter
aux élections législatives. Comme il a de grandes ambitions, qu’il est sûr de
son fait, qu’il parle haut en ayant fait le chemin le plus difficile,
convaincre les autres de son Parti Libéral de lui donné sa chance. Pipe se lève
un matin réveillé par son vieil ami Hugo qui lui conseille de sortir dans les
rues, oui maintenant je te jure que ça vaut le coup de voir ça une fois dans
vie. Voilà mon Pipe dans les rues de sa bonne ville et il tombe sur sa photo,
une joie intense monte en lui lorsqu’il voit son visage apparaître sur les
murs. Les copains ont mit le paquet pour coller son visage sur tous les murs de
la ville, même les commerçants se sont donnés le mot et une photo de Pipe
couvre les portes de la majorité des commerces de la ville. A partir de ce
jour, la vie quotidienne de Pipe change radicalement, une attachée de presse
qui est très jolie, vient le voir et lui organise ses prises de position sur
tout et n’importe quoi. Il devient l’homme qui déclare et il déclare sur tout,
sur les écoles, sur les routes, sur le travail, sur la sécurité, sur le code de
la route, sur la qualité de la bière. Pipe à toujours le bon mot qui est repris
le lendemain dans la presse. Le voilà important, le voilà beau oui beau lui
qui se trouve depuis qu’il est petit, pas à la hauteur, hé bien tout change
avec la gloire. Pipe mesure 1 m 92, il pèse autour des 100 kg les bons jours,
comme aujourd’hui où il promène sa silhouette dans les rues de Coronsita, à
chaque pas il rencontre une personne qui lui sourit, il est heureux, il n’a
jamais été aussi heureux qu’aujourd’hui, rien ne peux l’arrêter, rien ne pourra
l’empêcher de gagner. Déjà il entend les amis qui le félicitent pour sa
campagne, sauf que c’est ce soir qu’il doit faire son premier meeting
important. Il a longuement préparé ce discours car il s’adresse à une clientèle
rurale qui s’intéresse surtout aux petites traces du quotidien et ils demandent
en général aux politiques d’être à leur écoute pour régler leurs problèmes avec
les banques pour les crédits, ce sont des personnes pragmatiques et peu
politisées. Donc il fait un discours évasif sur son programme, la salle
applaudie mollement, mais il ne s’en préoccupe pas, il est sûr de son charisme…
lundi 13 mai 2013
dimanche 12 mai 2013
Un joli colibri !
Le patron insiste si bien que Tininio avale tout cru la petite gazelle. Vous allez croire que le bonhomme va se laisser traiter ainsi sans rien faire, c’est mal connaître Tininio qui est un ancien résistant à la dictature militaire brésilienne et qui garde par devers lui, un pistolet enveloppé dans une serviette.
Il a encore le goût du sang du petit oiseau dans la
bouche et la rage au cœur quand il rentre chez-lui, sa femme le reconnaît à
peine, il ne lui dit rien. Peu de temps après, c’est un homme en colère qui
revient dans la propriété de Don
Canavale. Celui-ci est toujours dans la cage aux oiseaux.
Tininio le regarde de loin, Don Canavale est accroupi, comme en méditation, Tininio sort le pistolet de la poche en plastique, il vise son patron sans réfléchir, il appui sur la détente par quatre fois, le corps de l’homme se fige sur ses talons, semble hésiter et s’étale de tout son long.
Je vous raconte une histoire, Tininio est un brave
garçon et travailleur en plus, ce qui devient rare à notre époque au Brésil. Donc ce brave garçon travaille pour Don Canavale, c’est un patron très
rigoureux, qui demande à ses employés d’être ponctuels et durs à la tâche.
Don Canavale à une passion, ce sont ses oiseaux et surtout les colibris, ces minuscules oiseaux avec un long bec fin sont une véritable joie pour cet homme d’ordinaire si froid. Quand il est dans leur immense cage, un sourire apparaît sur ce visage si triste d’ordinaire avec les humains. Il l’appelle sa gazelle parce qu’elle saute toujours dans tous les sens tous les matins.
Don Canavale réserve sa première visite à sa gazelle emplumée, il siffle avec autorité et tous les matins la petite gazelle vient tourner autour de sa grosse tête, alors le rite est toujours le même.
Don Canavale sort de sa poche une petite graine et le colibri vient lui prendre la graine entre ses doigts. Mais ce matin pas de gazelle, alors Don Canavale se met à fureter partout dans la cage, jusqu’au moment où il aperçoit sa gazelle couchée par terre entre deux plantes.
Alors Don Canavale se met dans une rage folle, il sort en courant de la cage et il appelle Tininio d’une voix aigue.
Les propos sont orduriers, je préfère me taire plutôt
que les rapporter, toujours est-il que Don Canavale ordonne à Tininio, qui
reste coi, de manger tout cru le colibri, en lui disant cela, il le tient par
le cou, obligeant le pauvre employé à se courber et à toucher avec ses lèvres
le corps du petit oiseau. Don Canavale à une passion, ce sont ses oiseaux et surtout les colibris, ces minuscules oiseaux avec un long bec fin sont une véritable joie pour cet homme d’ordinaire si froid. Quand il est dans leur immense cage, un sourire apparaît sur ce visage si triste d’ordinaire avec les humains. Il l’appelle sa gazelle parce qu’elle saute toujours dans tous les sens tous les matins.
Don Canavale réserve sa première visite à sa gazelle emplumée, il siffle avec autorité et tous les matins la petite gazelle vient tourner autour de sa grosse tête, alors le rite est toujours le même.
Don Canavale sort de sa poche une petite graine et le colibri vient lui prendre la graine entre ses doigts. Mais ce matin pas de gazelle, alors Don Canavale se met à fureter partout dans la cage, jusqu’au moment où il aperçoit sa gazelle couchée par terre entre deux plantes.
Alors Don Canavale se met dans une rage folle, il sort en courant de la cage et il appelle Tininio d’une voix aigue.
Le patron insiste si bien que Tininio avale tout cru la petite gazelle. Vous allez croire que le bonhomme va se laisser traiter ainsi sans rien faire, c’est mal connaître Tininio qui est un ancien résistant à la dictature militaire brésilienne et qui garde par devers lui, un pistolet enveloppé dans une serviette.
Tininio le regarde de loin, Don Canavale est accroupi, comme en méditation, Tininio sort le pistolet de la poche en plastique, il vise son patron sans réfléchir, il appui sur la détente par quatre fois, le corps de l’homme se fige sur ses talons, semble hésiter et s’étale de tout son long.
samedi 11 mai 2013
Voilà que le ciel se met à pleurer !
Ah oui cette année que ce soit à l'automne au Brésil ou au printemps en France, la pluie nous accompagne. Bon c'est traditionnel au Brésil et à Sao Paulo en particulier, tous les mois de janvier et février, il pleut. Mais en France au mois d'avril et au mois de mai, on a un peu de chance de voir du soleil, cette année rien du tout. C'est comme si le ciel était triste avec nous, du coup le moral est dans les chaussettes, nous avons tous besoin du soleil, c'est la lumière de notre vie. Moi je suis un lézard, j'adore rester immobile sous le soleil, quand je sens que mes os sont chaud, alors je sens un bonheur au fond de mes artères, je me sens vivre. Cette année je suis en manque et je me demande quand je vais chanter sous le soleil.
Et puis il y a la crise. Elle a bon dos la crise, elle excuse tout la crise, moi j'ai honte de ce qui s'est passé au Bangladesh au moment où la France commémore la fin de l'esclavage, quelle hypocrisie, tout le monde se précipite pour acheter des fringues à bas prix pour faire des économies on accepte que des femmes et des enfants travaillent pour des sommes dérisoires. Oui nous sommes complices, tous complices et les politiques en premiers car après tout la France pourrait très bien mettre des barrières sur des produits fabriqués à bas coût. Ah mais non ce n'est pas possible car ce serait du protectionnisme. Et alors, où est le problème. D'autres disent que c'est au peuple de se révolter contre leur propre gouvernement. Mais quand vous n'avez rien à manger c'est difficile de se révolter. C'est à nous de donner l'exemple en commençant par consommer moins, pas acheter n'importe quoi. La croissance est un mythe nous devons tous réfléchir dans notre coin, c'est une question de morale, nous devons commencer la décroissance chacun dans notre coin.
Ah oui cette année que ce soit à l'automne au Brésil ou au printemps en France, la pluie nous accompagne. Bon c'est traditionnel au Brésil et à Sao Paulo en particulier, tous les mois de janvier et février, il pleut. Mais en France au mois d'avril et au mois de mai, on a un peu de chance de voir du soleil, cette année rien du tout. C'est comme si le ciel était triste avec nous, du coup le moral est dans les chaussettes, nous avons tous besoin du soleil, c'est la lumière de notre vie. Moi je suis un lézard, j'adore rester immobile sous le soleil, quand je sens que mes os sont chaud, alors je sens un bonheur au fond de mes artères, je me sens vivre. Cette année je suis en manque et je me demande quand je vais chanter sous le soleil.
Et puis il y a la crise. Elle a bon dos la crise, elle excuse tout la crise, moi j'ai honte de ce qui s'est passé au Bangladesh au moment où la France commémore la fin de l'esclavage, quelle hypocrisie, tout le monde se précipite pour acheter des fringues à bas prix pour faire des économies on accepte que des femmes et des enfants travaillent pour des sommes dérisoires. Oui nous sommes complices, tous complices et les politiques en premiers car après tout la France pourrait très bien mettre des barrières sur des produits fabriqués à bas coût. Ah mais non ce n'est pas possible car ce serait du protectionnisme. Et alors, où est le problème. D'autres disent que c'est au peuple de se révolter contre leur propre gouvernement. Mais quand vous n'avez rien à manger c'est difficile de se révolter. C'est à nous de donner l'exemple en commençant par consommer moins, pas acheter n'importe quoi. La croissance est un mythe nous devons tous réfléchir dans notre coin, c'est une question de morale, nous devons commencer la décroissance chacun dans notre coin.
vendredi 10 mai 2013
Retour à Sao Paulo.
Nous avons vécu une belle expérience à Paraty. Au milieu d'une jungle luxuriante nous avons pu tester notre capacité de résistance aux agressions de différents insectes. J'ai été heureux de retrouver de vieux réflexes de pâtissier, j'ai ainsi fait des brioches et des croissants dans des conditions difficiles, mais au bout d'un mois, nous avons décider de revenir à Sao Paulo.
Lorsque je suis à Sao Paulo, je vis dans le quartier Santa Cecilia près de la Place Republica, chez JC, c'est un ami de Sylvia. JC est un gros matou adorable et qui adore ses chats, en fait c'est une famille de bons gros chats contemplatifs qui portent la gentillesse en bandoulière Maintenant il a deux chattes dont une, la plus vieille, se paralyse du train arrière. Pour elle, JC traverse toutes les semaines Sao Paulo pour qu'elle profite des dernières trouvailles de son vétérinaire préféré. Sa dernière trouvaille, ce sont des injections d'ozone. JC vit depuis cinquante ans au Brésil, c'est un amoureux de cinéma, un vrai connaisseur qui collectionne de vieux films par gourmandise et il en parle avec gourmandise.
Mais cette fois-ci, je n'ai pas pu rester chez JC et nous avons trouvé un hôtel abordable dans le quartier, un hôtel accessible en partie, il y a trois marches pour accéder à l'ascenseur. les garçons qui travaillent à l'entrée me soulèvent avec facilité.
Dans cet hôtel je me retrouve comme dans un hôtel de ma jeunesse à New York. La première fois que j'ai été aux USA c'est en 1976, j'avais pris l'avion à Bruxelles, un des premiers charters. Nous avons fait le voyage au milieu de la fanfare des Beaux Arts de Marseille, quel voyage ! Nous avons même eu droit à un détournement. Impensable aujourd'hui tout cet humour. A l'arrivée à Kennedy Airport, je sautais dans un taxi jaune et je demandais Greenwich village, je suis entré dans le premier bar-hôtel. J'ai eu l'impression de rentrer dans la nuit en franchissant la porte de ce bar. Je baragouinais l'anglais et je me faisais timide pour passer inaperçu.
Quand je découvre la chambre de Sao Paulo en 2013, je me retrouve dans cette chambre de New York en 1976. Il y a des fantômes de beatniks qui trainent leur carcasses sur le lit et le gros ventilateur peine à brasser l'air surchauffé de Sao Paulo.
Un samedi soir, nous revenons de chez JC, la pluie tombe fort, les rues sont inondées, je suis au milieu de la rue, il y a peu de voitures et je peux ainsi éviter les flaques d'eau. Près d'un carrefour, il y a un film qui se tourne, je vois des lumières et un homme me barre la route. Je passe sous son bras en disant, chuva, chuva, ce qui veut dire la pluie, la pluie. Mais je bute sur un très gros câble et je me retrouve par terre, éjecté du fauteuil. Je suis à peine égratigné, trois gros bras me remettent en selle et hop je reprends ma route. Sylvia qui me suivait de loin me dit que la chute a été très impressionnante et elle me demande d'être un peu plus prudent à l'avenir...
Nous avons vécu une belle expérience à Paraty. Au milieu d'une jungle luxuriante nous avons pu tester notre capacité de résistance aux agressions de différents insectes. J'ai été heureux de retrouver de vieux réflexes de pâtissier, j'ai ainsi fait des brioches et des croissants dans des conditions difficiles, mais au bout d'un mois, nous avons décider de revenir à Sao Paulo.
Lorsque je suis à Sao Paulo, je vis dans le quartier Santa Cecilia près de la Place Republica, chez JC, c'est un ami de Sylvia. JC est un gros matou adorable et qui adore ses chats, en fait c'est une famille de bons gros chats contemplatifs qui portent la gentillesse en bandoulière Maintenant il a deux chattes dont une, la plus vieille, se paralyse du train arrière. Pour elle, JC traverse toutes les semaines Sao Paulo pour qu'elle profite des dernières trouvailles de son vétérinaire préféré. Sa dernière trouvaille, ce sont des injections d'ozone. JC vit depuis cinquante ans au Brésil, c'est un amoureux de cinéma, un vrai connaisseur qui collectionne de vieux films par gourmandise et il en parle avec gourmandise.
Mais cette fois-ci, je n'ai pas pu rester chez JC et nous avons trouvé un hôtel abordable dans le quartier, un hôtel accessible en partie, il y a trois marches pour accéder à l'ascenseur. les garçons qui travaillent à l'entrée me soulèvent avec facilité.
Dans cet hôtel je me retrouve comme dans un hôtel de ma jeunesse à New York. La première fois que j'ai été aux USA c'est en 1976, j'avais pris l'avion à Bruxelles, un des premiers charters. Nous avons fait le voyage au milieu de la fanfare des Beaux Arts de Marseille, quel voyage ! Nous avons même eu droit à un détournement. Impensable aujourd'hui tout cet humour. A l'arrivée à Kennedy Airport, je sautais dans un taxi jaune et je demandais Greenwich village, je suis entré dans le premier bar-hôtel. J'ai eu l'impression de rentrer dans la nuit en franchissant la porte de ce bar. Je baragouinais l'anglais et je me faisais timide pour passer inaperçu.
Quand je découvre la chambre de Sao Paulo en 2013, je me retrouve dans cette chambre de New York en 1976. Il y a des fantômes de beatniks qui trainent leur carcasses sur le lit et le gros ventilateur peine à brasser l'air surchauffé de Sao Paulo.
Un samedi soir, nous revenons de chez JC, la pluie tombe fort, les rues sont inondées, je suis au milieu de la rue, il y a peu de voitures et je peux ainsi éviter les flaques d'eau. Près d'un carrefour, il y a un film qui se tourne, je vois des lumières et un homme me barre la route. Je passe sous son bras en disant, chuva, chuva, ce qui veut dire la pluie, la pluie. Mais je bute sur un très gros câble et je me retrouve par terre, éjecté du fauteuil. Je suis à peine égratigné, trois gros bras me remettent en selle et hop je reprends ma route. Sylvia qui me suivait de loin me dit que la chute a été très impressionnante et elle me demande d'être un peu plus prudent à l'avenir...
jeudi 9 mai 2013
Paraty, un idée de paradis. ( resuite )
Anna comme à son ordinaire, me bombarde de conseils mais surtout je retrouve mon amie de toujours et sa hantise personnelle, surtout il ne faut pas que tu dépenses de l'argent. Avec son nouveau petit copain, ils se sont bien trouvés tous les deux sur ce domaine et le plus bel exemple de leur pingrerie c'est la voiture. C'est une vieille voiture américaine qui a dû faire trois fois le tour du Brésil. L'intérieur est aussi sinon plus sale que l'extérieur. La première panne a eu lieu le 2ème jour de notre arrivée. Nous revenions de la ville à la nuit tombée, Anna essayait de me convaincre de rencontrer un ami français qui a fait fortune au Brésil, lorsque la voiture s'est arrêtée au milieu de nulle part, la pluie tombée crue, il y avait de l'énervement dans l'air. D'un coup Carlos, l'ami d'Anna, se précipite dans la voiture et m'installe au volant avec l'ordre de le tenir et de jouer avec le frein à main si nécessaire. Trois voisins qui passaient par là, furent réquisitionnés. Je dois conduire une voiture qui prend de la vitesse dans les descentes, je ne vois rien, j'évite deux fois de nous mettre dans le fossé, enfin je me gare du mieux possible et me voilà poussé avec vigueur dans la boue, sous la pluie et dans une ambiance à couper au couteau. Pendant notre séjour ici, la voiture est tombée en panne tous les deux à trois jours, Quelques jours après cet incident, je me lance dans mon projet de faire des croissants. Je ne sais pas comment va réagir la farine brésilienne et cela fait un long moment que je n'ai plus fabriqué de croissants. Et faire des croissants dans un tout petit four... Je vous rassure, j'ai bien réussi mais je me suis vite aperçu que sans voiture il m'était impossible de m'installer à Paraty, en plus cette ville n'est pas faite pour les personnes en fauteuils avec ses pavés qui datent des portugais. Résultat, les moustiques, le manque d'autonomie nous ont décourager. Mais je n'oublierais jamais les matins au milieu de la jungle, le chants des colibris sous le soleil et cette paix naturelle...
Anna comme à son ordinaire, me bombarde de conseils mais surtout je retrouve mon amie de toujours et sa hantise personnelle, surtout il ne faut pas que tu dépenses de l'argent. Avec son nouveau petit copain, ils se sont bien trouvés tous les deux sur ce domaine et le plus bel exemple de leur pingrerie c'est la voiture. C'est une vieille voiture américaine qui a dû faire trois fois le tour du Brésil. L'intérieur est aussi sinon plus sale que l'extérieur. La première panne a eu lieu le 2ème jour de notre arrivée. Nous revenions de la ville à la nuit tombée, Anna essayait de me convaincre de rencontrer un ami français qui a fait fortune au Brésil, lorsque la voiture s'est arrêtée au milieu de nulle part, la pluie tombée crue, il y avait de l'énervement dans l'air. D'un coup Carlos, l'ami d'Anna, se précipite dans la voiture et m'installe au volant avec l'ordre de le tenir et de jouer avec le frein à main si nécessaire. Trois voisins qui passaient par là, furent réquisitionnés. Je dois conduire une voiture qui prend de la vitesse dans les descentes, je ne vois rien, j'évite deux fois de nous mettre dans le fossé, enfin je me gare du mieux possible et me voilà poussé avec vigueur dans la boue, sous la pluie et dans une ambiance à couper au couteau. Pendant notre séjour ici, la voiture est tombée en panne tous les deux à trois jours, Quelques jours après cet incident, je me lance dans mon projet de faire des croissants. Je ne sais pas comment va réagir la farine brésilienne et cela fait un long moment que je n'ai plus fabriqué de croissants. Et faire des croissants dans un tout petit four... Je vous rassure, j'ai bien réussi mais je me suis vite aperçu que sans voiture il m'était impossible de m'installer à Paraty, en plus cette ville n'est pas faite pour les personnes en fauteuils avec ses pavés qui datent des portugais. Résultat, les moustiques, le manque d'autonomie nous ont décourager. Mais je n'oublierais jamais les matins au milieu de la jungle, le chants des colibris sous le soleil et cette paix naturelle...
mercredi 8 mai 2013
Paraty, une idée du paradis (suite )
Oui elle va me rattraper rapidement, la vérité sur ma condition de petit bonhomme à roulette. Ce lieu qui est un vrai paradis quand le soleil brille, devient une sorte d'enfer quand la pluie tombe et en cette saison au brésil, la pluie est quasi quotidienne, ce sont des trombes d'eau qui tombent du ciel. Alors il faut voir les chemins de terre qui se transforment en vrai bourbier. Oh la ville de Paraty n'est qu'à cinq kilomètres, mais jamais personne ne fera ce chemin par temps de pluie. Et puis il y a les burrachudos, ah ils sont tout petits les burrachudos, on les voit à peine venir se coller à votre peau, on dit ici que ce sont les piranhas des insectes, ce sont des minuscules moustiques qui mordent par plaisir, il ne sucent pas votre sang, non ils vous mordent tout simplement, de vrais sadiques. Pour sortir le soir et y voir clair dans la nuit, je mets sur ma tête une lampe frontale, bravo, très pratique, sauf que la lumière attire les insectes, si bien que je me retrouve avec une foule de burrachudos devant les yeux, je ne peux ouvrir la bouche sans risquer d'en manger. Il faut nous voir tous les deux, Sylvia me poussant dans ces chemins creusés par la pluie et moi qui décide d'éclater de rire pour ne pas pleurer. Il me faut une semaine pour comprendre que jamais nous ne ferons de restaurant ici.
Alors, me vient l'idée de faire des croissants comme j'ai pu faire en République Dominicaine il y a bien longtemps...
Oui elle va me rattraper rapidement, la vérité sur ma condition de petit bonhomme à roulette. Ce lieu qui est un vrai paradis quand le soleil brille, devient une sorte d'enfer quand la pluie tombe et en cette saison au brésil, la pluie est quasi quotidienne, ce sont des trombes d'eau qui tombent du ciel. Alors il faut voir les chemins de terre qui se transforment en vrai bourbier. Oh la ville de Paraty n'est qu'à cinq kilomètres, mais jamais personne ne fera ce chemin par temps de pluie. Et puis il y a les burrachudos, ah ils sont tout petits les burrachudos, on les voit à peine venir se coller à votre peau, on dit ici que ce sont les piranhas des insectes, ce sont des minuscules moustiques qui mordent par plaisir, il ne sucent pas votre sang, non ils vous mordent tout simplement, de vrais sadiques. Pour sortir le soir et y voir clair dans la nuit, je mets sur ma tête une lampe frontale, bravo, très pratique, sauf que la lumière attire les insectes, si bien que je me retrouve avec une foule de burrachudos devant les yeux, je ne peux ouvrir la bouche sans risquer d'en manger. Il faut nous voir tous les deux, Sylvia me poussant dans ces chemins creusés par la pluie et moi qui décide d'éclater de rire pour ne pas pleurer. Il me faut une semaine pour comprendre que jamais nous ne ferons de restaurant ici.
Alors, me vient l'idée de faire des croissants comme j'ai pu faire en République Dominicaine il y a bien longtemps...
mardi 7 mai 2013
Paraty, une idée du paradis ?
Donc c'est en janvier à Sao Paulo que je retrouve mon amie Anna, c'est elle qui m'avait présenté Shiv Raj Giri à Delhi, je suis excité comme une puce et je saute sur mon coussin à air quand je la vois débarquer du métro. Elle m'apprend qu'elle s'occupe avec son nouveau mari espagnol, d'un petit coin de paradis à Paraty au sud de Rio, elle nous invite à venir passer un moment avec eux. Une semaine après nous débarquons à Paraty, Anna vient m'accueillir dans le bus, je suis heureux de la retrouver égale à elle-même, après un voyage en voiture, nous arrivons dans la jungle. Nous allons vivre dans une cabane en bois, Il fait beau, quel plaisir, la nature est luxuriante, je suis en paix alors que les premiers pennilongos ( moustiques ordinaires ), tournent autour de nous. Anna me montre les traces des morsures sur sa peau, je dis que les moustiques ne s'attaquent jamais à moi car ils détestent mon sang. Nous nous retrouvons dans la grande maison pour manger et nous parlons, nous parlons de tout et c'est Anna qui me dit que la première maison sur le chemin sera bientôt libre de ses locataires, tu pourrais y faire un restaurant... Un restaurant, c'est un vieux rêve, faire un restaurant au Brésil, dans le pays de mon amour, mélanger les épices à la musique, mais la réalité va me rattraper.
Donc c'est en janvier à Sao Paulo que je retrouve mon amie Anna, c'est elle qui m'avait présenté Shiv Raj Giri à Delhi, je suis excité comme une puce et je saute sur mon coussin à air quand je la vois débarquer du métro. Elle m'apprend qu'elle s'occupe avec son nouveau mari espagnol, d'un petit coin de paradis à Paraty au sud de Rio, elle nous invite à venir passer un moment avec eux. Une semaine après nous débarquons à Paraty, Anna vient m'accueillir dans le bus, je suis heureux de la retrouver égale à elle-même, après un voyage en voiture, nous arrivons dans la jungle. Nous allons vivre dans une cabane en bois, Il fait beau, quel plaisir, la nature est luxuriante, je suis en paix alors que les premiers pennilongos ( moustiques ordinaires ), tournent autour de nous. Anna me montre les traces des morsures sur sa peau, je dis que les moustiques ne s'attaquent jamais à moi car ils détestent mon sang. Nous nous retrouvons dans la grande maison pour manger et nous parlons, nous parlons de tout et c'est Anna qui me dit que la première maison sur le chemin sera bientôt libre de ses locataires, tu pourrais y faire un restaurant... Un restaurant, c'est un vieux rêve, faire un restaurant au Brésil, dans le pays de mon amour, mélanger les épices à la musique, mais la réalité va me rattraper.
lundi 6 mai 2013
Alors aujourd'hui je prends une grande décision, je me remets à écrire tous les jours dans ce blog. Car il y a des choses à dire tous les jours sur l'actualité, réagir aux propos des uns et des autres, il y a de quoi faire et je vais parler avant de faire.Je vais vous parler de mon dernier voyage au Brésil : Le but était d'aller à Paraty et de voir si il était possible de créer un restaurant à partir de presque rien et dans un endroit à l'écart de tout. Hé bien ce n'est pas possible, surtout si vous n'avez pas de voiture et que vous êtes du coup à la merci des taxis. Nous avons vécu avec Sylvia une aventure passionnante mais tellement loin de la réalité quotidienne.
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