vendredi 10 mai 2013

Retour à Sao Paulo.
Nous avons vécu une belle expérience à Paraty. Au milieu d'une jungle luxuriante nous avons pu tester notre capacité de résistance aux agressions de différents insectes. J'ai été heureux de retrouver de vieux réflexes de pâtissier, j'ai ainsi fait des brioches et des croissants dans des conditions difficiles, mais au bout d'un mois, nous avons décider de revenir à Sao Paulo.
Lorsque je suis à Sao Paulo, je vis dans le quartier Santa Cecilia près de la Place Republica, chez JC, c'est un ami de Sylvia. JC est un gros matou adorable et qui adore ses chats, en fait c'est une famille de bons gros chats contemplatifs qui portent la gentillesse en bandoulière Maintenant il a deux chattes dont une, la plus vieille, se paralyse du train arrière. Pour elle, JC traverse toutes les semaines Sao Paulo pour qu'elle profite des dernières trouvailles de son vétérinaire préféré. Sa dernière trouvaille, ce sont des injections d'ozone. JC vit depuis cinquante ans au Brésil, c'est un amoureux de cinéma, un vrai connaisseur qui collectionne de vieux films par gourmandise et il en parle avec gourmandise.
Mais cette fois-ci, je n'ai pas pu rester chez JC et nous avons trouvé un hôtel abordable dans le quartier, un hôtel accessible en partie, il y a trois marches pour accéder à l'ascenseur.  les garçons qui travaillent à l'entrée me soulèvent avec facilité.
Dans cet hôtel je me retrouve comme dans un hôtel de ma jeunesse à New York. La première fois que j'ai été aux USA c'est en 1976, j'avais pris l'avion à Bruxelles, un des premiers charters. Nous avons fait le voyage au milieu de la fanfare des Beaux Arts de Marseille, quel voyage ! Nous avons même eu droit à un détournement. Impensable aujourd'hui tout cet humour. A l'arrivée à Kennedy Airport, je sautais dans un taxi jaune et je demandais Greenwich village, je suis entré dans le premier bar-hôtel. J'ai eu l'impression de rentrer dans la nuit en franchissant la porte de ce bar. Je baragouinais l'anglais et je me faisais timide pour passer inaperçu.
Quand je découvre la chambre de Sao Paulo en 2013, je me retrouve dans cette chambre de New York en 1976. Il y a des fantômes de beatniks qui trainent leur carcasses sur le lit et le gros ventilateur peine à brasser l'air surchauffé de Sao Paulo.
Un samedi soir, nous revenons de chez JC, la pluie tombe fort, les rues sont inondées, je suis au milieu de la rue, il y a peu de voitures et je peux ainsi éviter les flaques d'eau. Près d'un carrefour, il y a un film qui se tourne, je vois des lumières et un homme me barre la route. Je passe sous son bras en disant, chuva, chuva, ce qui veut dire la pluie, la pluie. Mais je bute sur un très gros câble et je me retrouve par terre, éjecté du fauteuil. Je suis à peine égratigné, trois gros bras me remettent en selle et hop je reprends ma route. Sylvia qui me suivait de loin me dit que la chute a été très impressionnante et elle me demande d'être un peu plus prudent à l'avenir...

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