jeudi 13 août 2015

Portraits  (suite) Irène...

Irène a les mains sales… Je crois que j'ai toujours connu Irène avec des mains sales ou alors attaquées par des plaies, traces de listéria… Irène adorait lire, elle lisait partout, à tous moments. Elle connaissait sa littérature sur le bout des doigts, je l'ai surpris en train de réciter un poème de Baudelaire à ses chèvres, elle éclate de rire à voir ses chèvres, têtes penchées immobiles, prêtes à gober le moindre participe passé… Irène est professeur de français, elle a travaillé en Afrique, si elle se retrouve en Ariège c'est pour vivre un rêve : traire des chèvres devant un paysage de montagnes… Irène a eu un accident terrible avec l'escorte du Président de la République du Sénégal : Le motard de la suite présidentielle est mort et Irène a été rapatriée par un avion sanitaire… Elle a pris sa retraite anticipée, avec son mari de peintre elle se retrouve en Ariège à vivre sans électricité… Elle est contre le nucléaire même civil, elle lave toute la journée à la main, elle connait ses chèvres par leurs noms, elle en rêve la nuit, elle fini par oublier d'écire enfin pas complètement. Tous les matins, après avoir fait ses civilités, comme elle dit, c'est à dire : donner du foin, de la farine et de l'eau aux chèvres, passer un minimum de 30 minutes en réflexion au milieu du troupeau… ne rien dire, surtout ne rien dire. Alors elle note simplement le temps qu'il fait, tous les matins en prenant son petit déjeunner elle note le temps du moment présent...
Mania, c'est sa mère chante, elle passe sa vie à chanter… Elle chante et elle fait chanter les choeurs de la CGT… Mania est juive née en Russie, toute petite la famille s'exille à Paris. Le grand-Père d'Irène était foureur. Toute la famille, la mère, le père et Irène habitent dans le Marais au centre de Paris. Ses parents sont morts, partis dans les premiers trains de déportés… Irène se souviendra toujours de ce soir de février 1942… Elle est sortie avec sa mère pour faire des courses, au moment de tourner dans sa rue elle voit ses grands parents embarqués de force par la Police. Sa mère par instinct lui cache cette vision en lui mettant sa main devant les yeux... Jamais elles ne retourneront dans cette rue… Elles y abandonnent tout leur passé. La veille au soir pendant le repas, Mania a tenté de convaincre ses parents de ne pas porter l'étoile jaune… Son père est têtu et soucieux de respecter la loi française, il ne comprend pas les arguments de sa fille qui en plus lui fait honte, elle est communiste, amoureuse d'un communiste avec qui elle a eu un enfant sans être marié… Oui Mania est amoureuse depuis sa rencontre avec Marcel. Marcel Gauchamps est ouvrier en mécanique, syndicaliste mi:litant et membre de la chorale de la CGT. Mania dirige ctte chorale depuis sa rencontre avec Darius Milhaud et dès qu'elle a vu Marcel elle savait qu'elle avait rencontré son homme. Il s'est fait assassiné par la Gestapo à un mois de la libération. Mania n'a jamais regardé un homme par en-dessous comme elle disait… Elle n'aura connue qu'un homme dans sa vie intime… Je la vois encore rouge de colère quand elle entend Khrouchtchev parler de Staline Elle marxiste léniliste staliniste et fère de l'être… Mania fait partie de la personnalité d'Irène, il y a comme un pacte entr'elles, un non-dit permanent entre coupé de mots retentissants. C'est ainsi que j'ai lu le Si Yéouk Ki, sur un hiver de longues soirées de silence d'écritures automatiques, de souffles coupés ou avalés et de communications télépathiques à dix kilomètres de distance… Nous avons été loin dans nos délires, nous avons frôlé la démence mais toujours ce gout pour l'analyse, le gout pour les mots avec ce retour à la question essentielle, pourquoi cet instant de vie, avec qui et pourquoi aussi savoir le langage animal, la traite est aussi un langage, pourqui prendre le lait du petit pour me faire un fromage, surtout de quel droit je choisis de m'approprier ce lait maternel ? Le problème avec les cérébraux c'est qu'ils ne savent pas utiliser leurs ceveaux… En règle générale si tu décides de faire du fromage de chèvres, il faut faire un élevage de chèvres, ce qui veut dire gérer les naissances et les décès de tes animaux… Tu ne peux pas demander aux animaux de se gérer eux-mêmes… A partir de ce constat, Irène me parla de la biodynamie, mais comment faire pour écarter Dieu… Deux corps se battaient en elle : la raison et le spirituel, rien de féminin là-dedans, d'ailleurs c'était le raison et sa part masculine qui dominait… Sinon pourquoi le peintre aurait collé sa chose partout autour du gué… Je pense qu'avec les années son rapport au physique s'éloignait de sa conscience, le cérébrale et le sexe avait fait son oeuvre, plus rien ne semblait la faire vibrer… Elle se sentait plus proche de jour en jour des animaux du quotidien… Elle ne supportait plus la violence, qu'elle que soit sa forme. Elle arrivait à fabriquer une dizaine de fromages par jour, oh des petits fromages qui devaient être mangés rapidement ce qu'elle ne voulait pas car elle pensait qu'ils seraient meilleurs plus affinés… Comme elle avait les mains sales, ses fromages avaient la peau sale, bon ce n'était pas de sa faute car dû aux micro organismes de sa cave… Pendant ce temps-là son peintre de mari s'amusait au cheval et au cheval d'attelage… C'est au Portugal qu'il trouva le mâle nécessaire… Comme toujours le bonhomme mit du sérieux dans l'ouvrage, en cela il était peintre par son organisation, par sa précision et on peut dire son courage à recommencer mille fois le même parcours afin de détecter les ultimes oublis… Son ouvrage fut facilité par la guide, oui son maître était maitresse, séduisante et cultivée, elle avait la manière pour faire entrer ses cours dans le moindre geste quotidien. La confection des noeuds,pareil aux marins, était la première des choses à apprendre… Jour après jour, heures après heures cette sublime professeure affichée un flemgme unique et bouleversant… Ses passes de mains, il faut savoir et fabriquer soi-même toutes les courroies, sangles en cuir,, le toucher, savoir piannoter en douceur, croiser et décroiser en double avec attelage à trois chevaux, attelage d'évêque ; de troïka, d'arbalète, attelage à trois, dont deux chevaux de front ou tridem, attelage à trois chevaux en ligne ou attelage à trois, un cheval de front, toujours croiser et décroiser les doigts en douceur mais avec précision…
Le dernier soir, une ombre grise se glissa dans la chambre puis le lit de Merlin, jamais il a pu la remercier pour ce geste unique… Il gardera dans son coeur un château au Portugal comme d'autres en Espagne…
La fin du couple fut dramatique au vrai sens du terme, la solitude pour Irène avec certainement des éclairs de génie, de l'amertume et la tristesse pour derniers sourires...


mercredi 5 août 2015

Portraits ( suite ) Paddy !


Je suis apparu tel un ange blanc, tout blanc de la tête aux pieds… Blanc de plâtre… Moi j'ai le chic, de la farine de pâtissier ou du plâtre de plâtrier je m'en mets du bout du nez à l'extrème petit orteil droit, dès que je travaille avec… Je pourrais trouver cela amusant… Tu étais seul devant ton bus, le pouce en l'air, le regard brillant… Je t'ai proposé un voyage vers Moulis et son garagiste… Tu as rentré le chien, tu as ramassé le petit escalier et fermer avec un gros cadenas la poste d'entrée… Tout de suite le courant est passé entre nous… Tu arrives direct d'Irlande, tu vis avec ta compagne allemande Sabina et ta fille wisha dans un bus des années 60Mister Tambourin'lman s'il te plait, joue pour moi… Avec toi j'ai joué sur tous les tons… Tu as pile dix ans de plus que moi… Nous partageons cet anti cléricalisme primaire, je et surtout toi déteste les curetons et tous le tralala des vicaires aux évèques en passant par les cardinaux pour arriver aux archi-prêtres qui prêchent au couvent tout en tentant de séduire le jeune nigault et lui tripoter la quéquette… Berrrkkk… Pédophiles alors tous ces prêtres irlandais ? On dit que chaque famille catholique d'Irlande avait son prêtre et sa soeur… Tu avais le souvenir des mains baladeuses, les shorts trop petits, la honte et le sexe en pointe… Les bonnes soeurs n'étaient pas les dernères pour exprimer leurs excitations… C'est une bonne soeur qui t'a initié l'amour, car toi tu parles d'amour pas de sexe. Depuis tout petit elle te tripotait, au début les caresses étaient furtives puis la complicité aidant, la bouche était le prochain but… Jamais personne n'aurait pu imaginer la soeur Edith caressant le sexe d'un enfant de 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12 et 13 ans avec une constance peu commune… Fut-il le seul ? Pour te faire oublier la Légion tend ses bras… Juste au même moment l'Algérie devient évènements puis tu dois tuer le frère de silence… Tu te coupes le doigt pour sortir de l'ornière… Je ne sais quelle est la part de légende, tu es légende, partout tu pratiques la ” frairiture ”… A partir du jour où je t'ai rencontré au jour de ton départ, chez moi était chez toi et nous avons voulu que cela perdure avec le temps, d'autre contraintes sont apparues. Partout où nous avons cotoyé nos pas, les rires et la fumée imprimer les pierres… Tu aimais faire la vaisselle car alors tu étais avec ta mère tout petit, elle aimait te faire de grosses bules et les faire éclater juste sur la joue… Tu riais aux éclats… Les Seven Keving's, un air de flûte… La bave qui coule, la Guinnès s'avale dans les rires et la fumée mais pas de tabac… Surtout pas de tabac… Enfermé ou à l'air libre tu as toujours était l'épicier, celui qui dépanne… 

mardi 4 août 2015

Portraits... ( suite ) Patrick Audigé.



Patrick Audigé s'est inscrit petit à petit dans le paysage pour arriver à être lui-même le paysage. J'ai encore dans les oreilles son dernier coup de colère : Un cheval n'est pas une mobilette ! Déclinés à tous les temps de tous les verbes, un cheval en opposition avec une mécanique aussi belle soit elle, alors une mobilette… Je ne l'avais pas capter au début pourtant il a fini par m'absorber… J'ai un gout de regret au fond de la gorge, un gout d'innachevé sur sa peau lisse. Pour moi, tu t'es cultivé mon audigé comme je dirais mon frêne ou mon aubier… Tu as suivi pas à pas le spécialiste du Feng shui, tu as tenu le ressort pour déterminer le réseau Hartman, tu savais le moindre signe pour trouver l'eau, tout des Kazards, leurs rêves et leurs peaux, tu étais fasciné par leurs tatouages… Imaginer une vie au fil de la peau… A la fin, les plus importants déroulaient une peau de géant… Le reste part avec la terre mélangé avec du crottin, toujours cet odeur entêtante… Tu avais la douceur d'une peau sans poil… Je ne savais pas cette qualité d'amour, savoir cet amour-là… Nous sommes à Paris le 20ème, dans les cabossements de Ménilmontant. L'amour dans tous ses états et par tous les bouts, j'en veux encore, j'en veux toujours... Levé le premier surtout si une sortie se profile. Je pense à ce que tu m'a appris au jour le jour, avec la brosse et le peigne, la manière de se conduire face à un animal, le cheval sa vision, le frôlement de l'échine, le soufle près de l'oreille… Le chuintement, l'osselet lancé du fond de la bouche en claquant fort… Des jours entiers à répéter sur tous les tons… Des ordres brefs sans humeurs… Jamais les éperons, au contraire la douceur en tout, partir le nez au vent laisser l'animal se débattre avec les bourasques… Près de l'encolure chuchoter des mots tendres… Les femmes ne s'y trompent pas… Il est tout à elles, sans attaches voulues… Cavalier émérite, beau face à une aurore nue piquante une pointe au raz de son ventre plat simplement bosselé de muscles… Il a retrouvé sa jeunesse une fois pour la dépasser, ne rien renier des picouses au contraire, boire jusqu'à plus soif et détruire cet équilbre

dimanche 2 août 2015

2ème portrait... Renée...

Je reste fou de rage, en colère, tout repasse dans ma tête… Toutes ces années chez Renée boulevard Port Royal… Je n'ai pas vingt ans quand je débarque dans la grande Versailles de mon ami Hervé Muller en cet appartement… Le soir même, nous somme entre dix et quinze à s'étaler un peu partout dans la grande pièce, sous et sur la table principale, il y a du basard partout, un joli bazard, un portrait du Che un autre de Freud, Marx… Je vois dans le couloir un autre portrait que je pense aussi de Freud… Non me dit Renée, ici c'est mon père, mais c'est un peu vrai qu'il ressemble à Freud sur cette photo… Renée, si discrète sur sa vie… Tout de suite nous allons parler beaucoup tous les deux… Nous avons quarante ans de différence, elle est née en 1908, moi en 1948, en fin d'année comme moi… C'est elle qui me sort de la rue et si c'est Jean-Claude Thibeaux qui m'a enseigné la peinture, c'est avec elle que j'ai peint le plus… Je nous revois dans la 4L prendre la direction de la vallée de Chevreuse …  Poser nos chevalets et peindre jusqu'à pas d'heure… Comme moi, elle a deux passions qui lui permet de ne pas penser, la peinture et la graphologie  moi c'est la peinture et le chant… Nous parlons de tout et jamais nous ne nous sommes disputés… Nous avons vécu notre amitié 35 ans, pendant 20 ans nous nous sommes vouvoyés, elle a vouvoyé son mari tout le temps… Le mari est parti avec sa meilleure amie de vingt ans sa cadette Il a changé de domicile elle avait 60 ans. Je connaissais son rythme de vie, lever à 11h du matin, petit déjeuner avec des croutes de jambon et un carrelet, c'est à dire une tarte aux pommes couverte de petites bandes de pâte, pas de déjeuner à midi... Pendant toute l'après midi, le thé joue une partition à sa mesure... Le repas c'était le soir, souvent un morceau de viande avec une endive braisée accompagné systématiquement d'un demi de rosé… Tous les jours sauf le lundi, elle prenait son panier à roulettes pour faire son marché à la Mouff  parfois elle s'arrêtait chez le marchant de couleurs ou dans la librairie des parents de Renaud… Au marché Mouffetard j'ai retrouvé Mouna que je connaissais de chez Popof  C'est chez Renée que nous frabriquions les banderolles, les slogans et les cocktails molotofIl y avait des courants d'air dans l'appartement de Renée, toutes les pièces étaient occupées Entre les épices cuisinés avec des rythmes envoutants et des caractères de toutes les couleurs : Chéri Samba, Olou  une famille entière du Madagascar très envahissante et même des musiciens très proches de Fela  Jean--Michel...  Jamais sur le jugement sauf qu'elle ne supportait pas les personnes maniaques ni les chanteurs et chanteuse à la voix chevrotantes  Julien Clerc ou Véronique Sanson  elle trouvait des ressemblance à tous le monde, sur son lit de mort, elle a trouvé que ma compagne du moment ressemblait… Elle ressemblait… Ah je vais trouver… Ah ça y est, elle ressemble à Arlette Laguiller  Je sais depuis peu que Renée a caché des juifs dans son placard… Connard d'handicapé… Elle n'aurait jamais pu dire ça Renée, rien ne l'a choqué et quand je lui parlais de nudité, elle me disait que c'était bien pour les jeunes mais avec le corps qu'elle avait il était hors de question de se mettre à poil… Oh il ont bien cherché à lui chercher des poux dans la tête à Renée, des charmants voisins on prévenu la Police qu'il y avait des gens bizarres dans les escaliers souvent juste devant la porte de Renée… Elle a toujours réussi a repoussé la méchanceté pas comme ces éleveurs encouragés par la Maréchal Le Pen du parti de la méchanceté… A l'époque ce parti s'appelait Ordre Nouveau, elle détestait les garçons aux cheveux rasés et quand j'ai quelques fois coupé mes cheveux, elle trouvait toujours que je les faisais coupés trop court… Vous avez de si beaux cheveux…



samedi 1 août 2015

Je vais commencer une série de portraits.
Aujourd'hui, je laisse la parole à Magali !


Magali : Plus il s’éloigne plus je suis amoureuse… Plus je suis folle-dingue amoureuse. Le bouquet c’est quand il me fait la gueule, il me fait fondre, j’ai envie de le manger, sa petite gueule se tord, revêche... Il est désagréable pour n’importe qui, mais moi je l’adore. Dans ma famille, on craint le pire, personne ne m’en parle mais j’entends les non-dits… Ma famille est très catholique, c’est une spécialité des familles catholiques, les non-dits. Je sais que personne ne me comprend, je l’aime, je crois que c’est la première fois que j’aime comme ça. Lui, me dit que je me trompe, il répète toujours que l’amour ça se partage sinon c’est une histoire que se raconte l’un des deux. Mais en même temps, il me dit qu’il m’aime, ce n’est pas physique, c’est un amour filial. Je lui ai répondu, pour ça je suis servi avec mes trois frères et mes deux sœurs, non ce que je ressens pour toi, c’est de l’amour, je le sais car j’ai ressenti le même trouble avec mon mari, il y a bien longtemps, il m’a fallu aller loin en moi pour revivre en sophrologie ces années de troubles… Maintenant je vis autre chose, une sorte d’apaisement, oui ton regard m’apaise, oui ton regard m’apaise l'âme, oui je me sens mieux quand tu es dans les parages, je peux deviner tes attentes, oui je suis une Magali soumise, alors que la famille aime en moi ma fermeté, ah ah je rigole en pensant à voir la tête de ma sœur aînée quand je vais annoncer ma décision de vivre avec toi… Moi ça me prend parfois, une envie m'envahit jusqu'au bout des doigts… 
Magali est d'origine provençale, d'Aix en Provence, son prénom sent l'olive et le romarin… Nous avons été partout dans les endroits de nos enfance, de l'Ile de Jersey aux quatre coins d'Aix en Provence et Dieu sait si la commune est vaste… C'est vrai que je n'ai jamais été aussi tranquille au niveau financier, elle se débrouille toujours pour me rendre le service au moment idéal, nos pôles d'intérêts sont semblables… Pour moi c'est ma soeur, une soeur attentive, je voudrais lui dire mes désirs les plus secrets… Mais non je ne peux pas, elle est fragile sous sa carapace d'amour... Avec Magali nous avons traversé une bonne partie de l'Inde, à Calcuta, nous avons été convoyé à bras d'homme… Moi j'en ai l'habitude, je me suis senti bien souvent semblable à une brassée de bois mort… Mais quand je dis convoyé à bras d'homme, là ce sont les bras des hommes qui tirent les reekchows à bras, Calcuta est la dernière ville au monde où ce métier est pratiqué… Se retrouver à 5 h du matin à Bénares sur le Gange… Le jour se lève à peine... Une brume de chaleur enveloppe la barque… Des odeurs mélangées se bousculent au fond de la bouche… La méditation nous tend les bras… Je regarde le rameur, il ressemble à Tharas Bulbah ! Déjà, des millliers de petites flammes dérivent au fil de l'eau... Avec Magali, j'ai visité la France de l'Alsace à Marseille… Combien de festivals Handiblues, combien de kilomètres pour être au service d'une communauté… J'ai arrêté comme j'ai commencé, sans crier garre...



vendredi 31 juillet 2015

Une Nouvelle Hydratation !
Chaque matin au réveil, je bois trois verres d'eau, je prépare alors mon petit déjeuner, l'eau à chauffer pour le café, remplacé sur la plaque électrique par une petite poële avec un fond d'huile. Je prépare tout l'attirail pour un ou deux petits déjeuners. Je casse un oeuf dans la poële, j'aime l'entendre griller... Jamais de ma vie, j'aurais pu imaginer le plaisir que je ressens à manger un oeuf tous les matins. Le sommet ce sont les oeufs de la Corrèze, ah ils sont tellement jaunes... Le jaune, je veux dire le jaune vraiment jaune avec un gout de jaune d'oeuf qui ne s'invente pas.. Même la quantité du premier café a diminué et surtout je ne prends qu'un seul sucre dans mon café... Deux heure et demi après il est bon de boire un demi litre d'eau, avant de manger de toute façon vaut mieux boire deux fois qu'une... Je mange des légumes cuit à la vapeur avec des céréales à midi, je prends un gouter de fruits,  je ne mange plus le soir sauf exception...

mercredi 29 juillet 2015

Retour du ciel bleu !
Voilà que le nord retrouve sa tradition... Hier la température n'a pas dépassé 16° à Boulogne Billancourt, une impression d'automne avant l'heure. Du coup je réfléchis à ce qui m'est arrivé... Cette anecdote que j'ai vécu comme une agression. Je pense l'avoir mal vécu car je me sens appartenir au  monde agricole... Moi aussi j'ai passé des heures et des heures à curer mes étables dans la montagne puis plus tard à passer des heures et des heures à conduire le tracteur en pensant à mon rapport aux animaux... Au départ je ne connaissais rien à l'élevage, c'est mon voisin le plus proche qui a constitué mon premier troupeau de brebis... Il nous a fallu un an pour nous apercevoir que nous n'avions aucune chance de sortir un revenu, même complémentaire, avec le produit de vingt brebis... C'est encore ce voisin qui profita de mon inexpérience pour nous refiler trois de ses vaches prévues pour la réforme... Il faut savoir que la quasi-totalité de la viande de boeuf consommée en France, vient de vaches laitières qui ont terminé leurs temps de production... Pendant deux mois j'ai franchi le Col de Portet d'Alos pour amener le lait à l'artisan fromager de Moulis. Nous étions dans une démarche d'installation Jeune Agriculteur, une formation à la fabrication du fromage type Bethmale se mettait en place, nous avons sauté sur l'occasion...J'ai été le premier à en bénéficier... Pendant deux hivers, nous avons testé tous les jours nos progrès en fabrication et nous n'avions pas terminé la formation que nous avions notre stand sur le marché de Saint Girons... Nous avons obtenu le label Terre-Océan car le label Nature et Progrès nous cherchait des poux dans la tonsure à cause du manque de garanties pour la paille achetée à un agriculteur traditionnel... Dans la réalité, je pratiquais la biodynamie chère à Rudolf Steiner : L'agriculture biodynamique appelée biodynamie est un système de production agricole basée sur l'anthropologie dont la théorie a été développée dès 1924 dans une série de conférences données aux agriculteurs par Rudolf Steiner. Cette méthode emploie des préparations faites à partir de bouses de vaches, de silice ou de différentes plantes médicinales. Avec Merlin nous parlions de poudre de perlimpinpin... Pour de la bouse de corne = 500. Récupérer de belles cornes, très difficile à trouver, mettre de la bouse de ses propres vaches ou de vaches que vous connaissez,   mettre en terre à la fin de l'automne, suivre le calendrier Maria Thun, sortir les cornes de la terre six mois plus tard autour de la Saint Jean, prendre 30 à 50 gr mélangé à 50 litre d'eau. Remuer avec un bâton flexibles. Former un tourbillon " vortex " dans un sens, puis dans un autre pendant une heure... Je fais pareil avec la pâte de mes fromages... Pfeiffer un disciple de Steiner, parle d'homéopathie de la Terre. Notre mère Gaia vieillit, perd ses cheveux, la rapacité de l'homme, augmente le désastre. Non seulement notre rôle est de protéger la Terre mais nous avons le devoir de réparer la nature... Pour moi cela n'a rien à voir avec l'idée de Dieu... C'est un travail en accord avec les rythmes lunaires, planétaires et zodiacaux. En utilisant le rythme synodique : Lune croissante/décroissante. Le rythme sidéral : jour feuille, fleur, fruit, racine. Le rythme tropique lunaire : Lune ascendante/descendante. Le rythme anomalistique : apogée/périgée. Le rythme dragonique : les noeufs lunaires.
Une pratique de l'élevage : Concept d'organisme agricole diversifié et autonome. Renoncement à toute productivité disproportionné. Respect de l'intégrité des animaux. Il est possible de discuter sur bien des points de la méthode de biodynamie mais ce qui est certain et vérifié à chaque fois ; l'aspect des légumes et les animaux élevés avec cette méthode sont lumineux. Pour moi la plus des preuves ce sont les images des cristalisations sensibles. Il faut avoir accès à un microscope ou se mettre en contact avec : www.dynamis.tv/.../cristallisation-sensible-morphochromatographie-biod.