samedi 1 août 2015

Je vais commencer une série de portraits.
Aujourd'hui, je laisse la parole à Magali !


Magali : Plus il s’éloigne plus je suis amoureuse… Plus je suis folle-dingue amoureuse. Le bouquet c’est quand il me fait la gueule, il me fait fondre, j’ai envie de le manger, sa petite gueule se tord, revêche... Il est désagréable pour n’importe qui, mais moi je l’adore. Dans ma famille, on craint le pire, personne ne m’en parle mais j’entends les non-dits… Ma famille est très catholique, c’est une spécialité des familles catholiques, les non-dits. Je sais que personne ne me comprend, je l’aime, je crois que c’est la première fois que j’aime comme ça. Lui, me dit que je me trompe, il répète toujours que l’amour ça se partage sinon c’est une histoire que se raconte l’un des deux. Mais en même temps, il me dit qu’il m’aime, ce n’est pas physique, c’est un amour filial. Je lui ai répondu, pour ça je suis servi avec mes trois frères et mes deux sœurs, non ce que je ressens pour toi, c’est de l’amour, je le sais car j’ai ressenti le même trouble avec mon mari, il y a bien longtemps, il m’a fallu aller loin en moi pour revivre en sophrologie ces années de troubles… Maintenant je vis autre chose, une sorte d’apaisement, oui ton regard m’apaise, oui ton regard m’apaise l'âme, oui je me sens mieux quand tu es dans les parages, je peux deviner tes attentes, oui je suis une Magali soumise, alors que la famille aime en moi ma fermeté, ah ah je rigole en pensant à voir la tête de ma sœur aînée quand je vais annoncer ma décision de vivre avec toi… Moi ça me prend parfois, une envie m'envahit jusqu'au bout des doigts… 
Magali est d'origine provençale, d'Aix en Provence, son prénom sent l'olive et le romarin… Nous avons été partout dans les endroits de nos enfance, de l'Ile de Jersey aux quatre coins d'Aix en Provence et Dieu sait si la commune est vaste… C'est vrai que je n'ai jamais été aussi tranquille au niveau financier, elle se débrouille toujours pour me rendre le service au moment idéal, nos pôles d'intérêts sont semblables… Pour moi c'est ma soeur, une soeur attentive, je voudrais lui dire mes désirs les plus secrets… Mais non je ne peux pas, elle est fragile sous sa carapace d'amour... Avec Magali nous avons traversé une bonne partie de l'Inde, à Calcuta, nous avons été convoyé à bras d'homme… Moi j'en ai l'habitude, je me suis senti bien souvent semblable à une brassée de bois mort… Mais quand je dis convoyé à bras d'homme, là ce sont les bras des hommes qui tirent les reekchows à bras, Calcuta est la dernière ville au monde où ce métier est pratiqué… Se retrouver à 5 h du matin à Bénares sur le Gange… Le jour se lève à peine... Une brume de chaleur enveloppe la barque… Des odeurs mélangées se bousculent au fond de la bouche… La méditation nous tend les bras… Je regarde le rameur, il ressemble à Tharas Bulbah ! Déjà, des millliers de petites flammes dérivent au fil de l'eau... Avec Magali, j'ai visité la France de l'Alsace à Marseille… Combien de festivals Handiblues, combien de kilomètres pour être au service d'une communauté… J'ai arrêté comme j'ai commencé, sans crier garre...



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