Tous les matins, sauf le dimanche, je vais a Nizamuddin pour me faire piquer.
Un coup c est face, un coup c est pile.
Bola m attend devant l hotel a 9 heure, 20 mn de trajet et il faut que je descende cet escalier. Je reserve la premiere chambre. Le Dr Khan arrive vers 10 heure. Il a toujours du pan plein la bouche, marmonne un vague good morning, place mes pieds a sa convenance, et distribue les 32 aiguilles suivant la meme logique depuis x annees.
Lorsqu il a termine, j ai souvent l impression d etre un papillon epingle attendant l oeil de l expert. Mais c est l assistant qui arrive avec la machine. Il pose sur cetaines aiguilles de minuscules pinces, lorsque une vingtaine de pinces sont installees, il branche l electricite. Je sens la jambe droite, la gauche, le ventre, la main droite et l epaule, la gauche et l epaule, il regarde la pendule et me dit l heure de la fin du suplice.
Dans l ancienne clinique, les lits etaient les uns a cote des autres, les hommes d un cote, les femmes d un autre. Combien de fois ai-je parle avec mon voisin de lit. Je me souviens de certains.
Ainsi un riche qui venait le soir se faire piquer apres avoir jouer un moment au golf, qui est a deux pas de Nizamuddin. Il se disait armateur, possedait une maison en Suisses, un yacht et plein d avantages.
A l inverse, il y avait le clodo qui arrivait sur ses bouts de bois et qui servait de cobaye aux assistants. Je me souvens des infirmieres nettoyant au coton les endroits de la peau qui devaient etre pique. Il etait toujours heureux, jamais une plainte et ce regard d amour qu il avait face au Dr Khan.
Voila que le temps est fini, l assistant vient me debranche, je reprends le chemin en sens inverse, Bola me prend sur la marche, c est tous les jours la meme gymnastique, c est bon pour le moral, hihihi...
lundi 13 avril 2009
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